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Le sport de lutte… quand les athlètes tunisiennes se tournent vers les scènes internationales et olympiques

La lutte est l’un des sports individuels les plus anciens de Tunisie. Bien que confronté à de nombreux obstacles, cette activité s’est néanmoins considérablement développée et a vu sa popularité s’accroître, dans un pays où les sports collectifs ne sont pas très appréciés, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes filles qui les pratiquent, en se tournant vers le football, le volleyball, le handball ou encore le basketball.

En Tunisie, l’origine de la discipline de la lutte remonte à 1966. Elle a connu une évolution constante, d’année en année, notamment en termes de nombre d’équipes et de joueuses, avant qu’elle enregistre une demande accrue au cours des dernières années, atteignant le nombre de 1000 lutteuses.
Avec l’essor de la lutte en Tunisie, le pays est devenu une destination mondiale pour les adeptes de cette discipline et a été désigné pour l’organisation de l’un des quatre tournois majeurs du classement mondial, entre le 14 et le 17 juillet 2022. La Tunisie devient donc le premier pays arabe et africain à avoir cet honneur.

Marwa Amri, un modèle pour les femmes tunisiennes dans le monde de la lutte

Marwa Amri a inscrit son nom en lettres d’or après être devenue la première lutteuse arabe et africaine à avoir remporté une médaille aux Jeux Olympiques de Rio de 2016, en décrochant le bronze de la catégorie des 58 kg. Une victoire qui ne s’arrête pas là. Amri domine les scènes arabe, africaine et internationale après avoir remporté l’or, à la Coupe du monde de 2014.

Le sport de lutte... quand les athlètes tunisiennes se tournent vers les scènes internationales et olympiques

Dans un entretien accordé à Taja sport, elle déclare : « j’ai intégré le monde de la lutte à un âge précoce, lorsque j’ai appris que mon pays, la Tunisie, allait prendre en charge l’organisation des jeux méditerranéens de 2001. C’est alors que je me suis forgé un parcours professionnel, en décrochant la première médaille d’or au championnat d’Afrique de 2008, en Tunisie », ajoutant : « L’obtention de ce titre en 2008, m’a beaucoup motivée. Ce fut un premier pas pour plus de réussite. Malgré l’absence de tout soutien financier, je réussis à hisser haut le drapeau de mon pays »

Amri a gravi les échelons de la gloire sportive et est devenue une fierté pour son pays en matière de lutte. Déterminée, elle aspire à marquer l’histoire du sport de son empreinte et de devenir un modèle pour les jeunes filles tunisiennes.

L’icône de la lutte tunisienne s’est entraînée dans des circonstances difficiles avec des moyens modestes. Cependant, le sentiment de se distinguer et de briller n’a jamais cessé de grandir avec l’amour qu’elle porte pour ce sport : « J’estime que j’ai réalisé quelque chose dont l’histoire se souviendra mais j’aspire à plus de succès ».

Des étoiles montantes portent l’espoir des Tunisiens

L’équipe tunisienne féminine de la lutte comprend un nombre important d’étoiles montantes sur lesquelles le public tunisien compte pour l’acquisition de titres semblables à ceux remportés par leur championne Marwa Amri. On peut citer, à titre d’exemple, Khadija Jlassi, 19 ans, qui a récemment gagné le bronze de la catégorie des 65 kg, dans le cadre du tournoi du classement mondial qui s’est tenu à Istanbul, en Turquie.

Le sport de lutte... quand les athlètes tunisiennes se tournent vers les scènes internationales et olympiques

Jlassi se réjouit : « Ce fut une expérience unique, à laquelle j’ai pris part pour la première fois avec la première équipe tunisienne, grâce à l’aide et aux encouragements de la championne, Marwa Amri. J’ai relevé ce défi malgré les difficultés rencontrées au niveau de la participation et de l’intégration. J’ai tenu à saisir cette opportunité pour entrer en compétition avec les meilleures joueuses. Cette médaille constitue, pour moi, une ouverture pour l’avenir ».

De son côté, la lutteuse Sarra Hamdi cherche à remporter davantage de titres pour honorer la Tunisie, dans le cadre des épreuves de la catégorie des 50 kg, alors qu’une saison pleine de participations l’attend, en l’occurrence, les jeux méditerranéens en Algérie, le championnat d’Afrique et le Mondial.

Pour sa part, l’entraîneur, Fawzi Kharrazi, accompagné de ses collaborateurs, supervise l’affinement des talents féminins des « Aigles de Carthage ». Ce travail, il l’exécute au travers de l’instauration de camps d’entraînement périodiques qui permettent aux joueuses juniors, intégrées à la première équipe, de gagner en expérience. Lors du championnat du monde en Turquie, il a salué le succès de ses joueuses, notamment celui de la championne montante Khadija Jlassi, qu’il considère comme un atout considérable pour la Tunisie et pour qui il prédit un avenir prometteur.

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