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Mariam Farid, l’ambassadrice de l’athlétisme qatari

La jeune coureuse Mariam Farid est surnommée le Phoenix du Qatar. Elle a été la première femme de son pays à courir dans des Championnats du monde d’athlétisme. Bien qu’elle ait terminé dernière au classement de la course de 400 mètres, personne ne lui en a tenu rigueur puisqu’elle a réussi à faire parler de son pays, hôte de ce grand rendez-vous mondial en 2019.

Traduction: Soukaina Guedira

Que signifie pour une fille voilée de pratiquer l’athlétisme au Qatar ?

La société qatarie a connu un boom et une forte participation des filles et des femmes dans différents sport, chose que nous pouvons constater à travers la présence de nombreuses d’entre elles dans les centres et postes sportifs. Quant à la pratique des sports au Qatar, elle a considérablement augmenté ces dernières années.

Le sport est devenu un concept bien établi chez les familles qataries. Peut-être étaient-ce les coutumes et les traditions qui limitaient l’accès des jeunes filles chez nous à la pratique sportive auparavant, mais les mentalités ont évolué. La jeune fille qatarie est désormais capable de pratiquer le sport de son choix, qui fait désormais partie intégrante de la culture nationale.

Aujourd’hui, les filles participent à des événements sportifs, qu’elles soient voilées ou non. L’État leur apporte son plein soutien, dans tous ses ministères et institutions, afin de cultiver leurs talents.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées à ce jour, dans votre carrière sportive ?

Franchement, j’ai rencontré des difficultés comme quiconque voulant réussir. La société croyait à l’époque que je ne réussirais pas et n’avancerais pas dans ma carrière sportive. Par conséquent, je devais prouver à la communauté ce que je pouvais faire. Ils croient que les femmes arabes et voilées sont incapables de réussir une carrière sportive, alors qu’elles en sont plus que capables. 

Vous avez participé aux Championnats du monde d’athlétisme à Doha, que manque-t-il aux athlètes qataries pour rivaliser avec les championnes des pays occidentaux ?

Cinq ans avant le début du tournoi, lorsque le dossier de candidature du Qatar a été déposé pour accueillir les Championnats d’athlétisme 2019, j’ai été nommée ambassadrice devant les responsables de la Fédération internationale et je leur ai expliqué l’importance d’attribuer l’organisation de cette rencontre à mon pays. C’était mon rêve de participer aux championnats qui se déroulent dans mon pays. Le rêve de chaque athlète est de concourir dans son pays. J’ai eu de cette chance. J’avais pour habitude de suivre des athlètes internationales sur les réseaux sociaux, mais ce jour-là, je courais à leurs côtés. La responsabilité qui m’a été confiée était grande, car je n’ai pas participé uniquement en mon nom, mais pour représenter un pays, un peuple, une culture et les traditions des femmes qataries et des femmes qui portent le hijab.

Pour être réaliste, je pense que la principale raison affectant le niveau des joueuses est la modestie du niveau des tournois locaux et régionaux en termes de forme physique, et le manque de compétition, contrairement aux compétitions en Occident, qui sont d’un plus haut niveau.

Le Qatar cherche à être une destination pour le sport, est-ce possible sans mettre en valeur les athlètes féminines ?

Le Qatar traite la question du sport d’un point de vue civilisationnel, culturel et social avancé. Notre pays considère en effet que le sport est un moyen de rencontre entre les peuples, d’échange des expériences et de diffusion d’une culture de la paix. 

J’ai visité plusieurs pays où j’ai vu la situation des femmes dans le sport. Je peux donc vous assurer que le Qatar est considéré au niveau mondial comme le meilleur pays qui soutient et fournit tous les moyens pour développer le sport féminin. J’ai pu moi-même bénéficier d’un soutien matériel et moral et d’une importante couverture médiatique ainsi que du soutien des entreprises. Tout cela m’a permis de participer aux Championnats du monde. Je n’ai jamais senti que je faisais face à une quelconque discrimination.

Avant les Jeux Olympiques de Londres 2012, le Qatar n’envoyait pas de femmes aux JO. Est-ce que les participations féminines peuvent aujourd’hui relancer l’athlétisme qatari ? 

La participation des femmes aux Jeux olympiques est un événement mondial. Nous savons tous que l’athlétisme a été créé en 1896 et que les femmes n’avaient pas le droit de participer. Même au-delà de cette date, elles n’étaient pas autorisées à concourir dans toutes les disciplines. A chaque compétition, un ou deux sports leur devenaient accessibles. Et ce jusqu’en 2012. Les opinions divergent quant à savoir si ces obstacles étaient dus au fait que les femmes n’étaient pas autorisées à participer ou qu’elles n’étaient pas pleinement préparées.

Le Qatar n’était pas en retard parce qu’il interdisait aux femmes de participer, mais la raison principale était qu’il n’y avait pas d’athlètes prêtes à participer, et le Qatar était au stade de la préparation de ses sportives. Une fois la préparation terminée, quatre athlètes féminines ont participé aux Jeux olympiques de Londres de 2012 et ce dans différents sports. 

La participation des femmes dans le domaine sport ou encore ou aux Jeux olympiques est importante. L’État du Qatar est pleinement conscient de cette question, c’est pourquoi il a créé le Comité des sports féminins au Qatar en 2000. D’autres institutions soutiennent les sportives qataries, et leur mettent à disposition les installations et l’accompagnement nécessaires. 

Percevez-vous un réel intérêt chez les jeunes filles et les femmes qataries pour l’athlétisme ces dernières années ?

La culture sportive est ancrée désormais chez les Qataris. Le Comité des sports féminins a commencé son travail en 2000 pour encourager les femmes à participer au sport, les aider à exceller et à s’améliorer, créer une équipe sportive olympique forte et promouvoir la société qatarie. Le but du comité est que toutes les filles et femmes du Qatar aient la possibilité de bénéficier de ce droit et de pouvoir pratiquer le sport de leur choix.

Vous êtes une coureuse qatarie et vous suivez sans aucun doute la nouvelle génération d’athlètes féminines au Qatar. Y en a-t-il que vous verriez bientôt participer à des compétitions continentales et internationales ?

Il y a beaucoup de noms qui sont prometteurs et qui montent dans toutes les disciplines de l’athlétisme. Lors du dernier championnat d’athlétisme du Golfe pour juniors, qui s’était tenu au Qatar en 2019, nos athlètes féminines s’étaient illustrées. Cela indique la bonne préparation de nos athlètes qui auront une présence importante aux niveaux régional et mondial dans un proche avenir.

Rêvez-vous un jour de participer aux Jeux Olympiques ? 

Je ne participerai pas aux prochains Jeux Olympiques de Tokyo, mais j’ai participé aux Championnats du Monde U-23, et je suis la première athlète qatarie à participer à ce genre de tournoi. J’aspire à participer aux JO un jour mais il faudrait peut-être laisser la jeune génération prendre le relais. Surtout que je participe déjà à plusieurs championnats mondiaux.

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