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Plusieurs footballeuses ont déclaré ces dernières années avoir été victimes d’abus sexuels pendant leurs carrières, et ce dans plusieurs pays. L’un des exemples les plus marquants est celui des joueuses de l’équipe américaine, championnes du monde en titre. Un scandale qui a mis en difficulté la Fédération américaine de football, après la publication d’un rapport accablant sur les instances dirigeantes du ballon rond outre atlantique.

Les débuts de l’affaire

En octobre 2021, la Fédération américaine de football a demandé au procureur général d’enquêter sur les allégations d’agressions sexuelles et de harcèlement moral dont font l’objet les footballeuses. Cela faisait suite à une enquête indépendante révélant des violences et des comportements sexuels répréhensibles à l’encontre des joueuses professionnelles de la National Women’s Soccer League (NWSL).

Le rapport, publié dans plusieurs journaux européens, s’étend sur plus de 170 pages et met en évidence des abus systématiques, la Fédération et la Ligue ne déployant pas les moyens nécessaires pour les protéger suffisamment.

À la fin de l’année 2021, deux anciennes joueuses ont accusé l’entraîneur de l’équipe féminine de football du North Carolina Courage, Paul Riley, de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui. Par la suite, l’équipe s’est séparée de l’entraîneur après avoir découvert qu’il avait également exploité d’autres membres de l’équipe américaine.

C’est alors que les organes judiciaires de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) sont intervenus. Ils ont lancé une enquête sur la base d’un scandale sexuel qui a révélé l’implication d’un ancien entraîneur dans des comportements sexuels répréhensibles et des agressions.

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En octobre 2022, les joueuses des équipes nationales anglaise et américaine de football féminin ont brandi, au stade de Wembley, avant le lancement du match amical qui les opposait, une banderole en guise de soutien aux victimes d’abus physiques aux États-Unis. Une démarche entreprise devant plus de 76.000 spectatrices et spectateurs.

La joueuse de l’équipe nationale américaine de football, Alex Morgan, a alors écrit dans un tweet : « Protégez vos joueuses. Que la ligue professionnelle américaine de soccer (football) féminin (National Women’s Soccer League) fasse ce qu’il se doit ». Et, d’ajouter : « Les hommes protègent leurs confrères qui agressent les femmes. Tout cela doit s’arrêter. Il faut faire tomber des têtes ».

Des agressions sexuelles terrifiantes

L’incident où 140 jeunes filles et femmes, dont des joueuses de l’équipe nationale américaine de gymnastique, ont été violées par le médecin de l’équipe, est l’un des cas les plus marquants qui a suscité l’attention du public américain au cours de la dernière décennie. Selon le Wall Street Journal, les victimes d’agressions sexuelles recevront, en guise de dommages-intérêts, 380 millions de dollars dans le cadre d’un accord conclu avec la Fédération de gymnastique, le Comité olympique américain et leurs compagnies d’assurance respectives.

Le suspect, Lawrence Nassar, est condamné à une peine de prison à vie. Le président de la Fédération américaine de gymnastique, Steve Penny, a, lui, démissionné à la suite du scandale où plusieurs entraîneurs et médecins au sein de la fédération sont inculpés. Penny a été accusé d’avoir tardé à informer les autorités à ce sujet.

Par ailleurs, la fin de l’année 2021 a été marquée par les révélations des joueuses de l’équipe nationale de football féminin du Venezuela au sujet des violations sexuelles à leur encontre par leur entraîneur, Kenneth Zseremeta.

Celui-ci a dirigé plusieurs catégories d’âge des équipes nationales féminines du Venezuela pendant 9 ans, jusqu’à ce qu’il soit renvoyé en 2017.

Ces affaires d’agressions sexuelles ne sont pas négligeables dans le monde du football, en particulier aux États-Unis. Tout comme les joueuses de l’équipe nationale américaine de football ont réussi à obtenir l’égalité salariale avec leurs homologues masculins, elles cherchent aujourd’hui à provoquer un changement pour mettre fin aux agressions sexuelles dont elles sont victimes sur ou en dehors du terrain.

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