Depuis qu’elle est devenue coach de fitness, elle ne cesse de se renseigner sur toutes les nouveautés qui touchent en sport dans toutes ses catégories qui connaissent, sans exception, un développement considérable. La plupart de son temps, elle le consacre aux cours de fitness en salle qu’elle assure aux femmes saoudiennes. Cela ne l’empêche toutefois pas d’aller à la découverte de nouveaux sports dits modernes, peu répandus dans son pays. C’est par hasard que la saoudienne Hadeel Saoud Al-Shamrani a découvert la « Zumba » pour lequel elle éprouve une passion inébranlable.
« La Zumba ! Je n’y connaissais rien, à part qu’il s’agit d’un simple cours de danse ». C’est avec ces mots que Hadeel Al-Shamrani décrit les préjugés qu’elle se faisait à l’égard de ce sport. En effectuant des recherches à ce sujet et en regardant plusieurs vidéos, son intérêt pour la Zumba devint de plus en plus grandissant. Sans hésitation, elle a suggéré au club, au sein duquel elle travaillait, la proposition suivante : se former aux Etats-Unis pour apprendre les bases de la Zumba pour retourner ensuite dans son pays et répandre ses acquis en la matière. Projet pour lequel le club a donné vite son feu vert.
En 2006, Hadeel part pour la Floride et rencontre le fondateur de ce type de danse, le colombien, Alberto Perez, surnommé Beto. Avec lui, elle s’est formée à la Zumba et a fait ses premiers pas de danse. Son enthousiasme s’intensifiait au fur et à mesure qu’elle pensait au nombre de femmes qui s’inscriraient dans son club pour apprendre ce sport et à l’impact qu’il aura en Arabie Saoudite. Ses rêves et aspirations n’ont toutefois pas abouti.
Résistance
« Une danse honteuse ». C’est en ces termes que bon nombre de personnes en Arabie Saoudite décrivaient ce que Hadeel proposait dans le gymnase, traitant la jeune femme de folle et d’inconsciente. Pour les regards méfiants, la « Zumba » pervertit les femmes. A son retour des Etats-Unis, que ne fut grande sa déception, qui tourna vite en une frustration, au vu de la non-comparution des Saoudiennes aux cours de Zumba qu’elle proposait.
Afin de pouvoir surmonter ces obstacles, Hadeel s’est rappelé les derniers mots de son professeur et fondateur de ce sport, Beto Perez, qui l’avait prévenue des difficultés auxquelles elle serait confrontée : « impose ton exceptionnalité et que tes cours soient imprégnés de ta propre empreinte. Tu es une fille singulière et unique. Transmets ceci aux Saoudiennes et sache que je suis fier de toi ». Ces mots ont été d’un grand soutien pour Al-Shamrani, dans les moments difficiles. La méthode pour laquelle elle a opté pour « vendre son produit » lui a servi d’appât : le volume élevé de la musique a attiré l’attention des filles qui ont commencé à s’interroger sur les sources de ces mélodies. Peu de temps après, plus de 40 femmes ont rejoint les cours de Zumba.
« Dans certaines régions, les instructrices de fitness employaient d’autres mots pour désigner la Zumba, de peur d’être critiquées ou incomprises », a confié Hadeel à Taja sport. Aujourd’hui, changement de la donne, notamment avec le soutien du gouvernement pour les sports féminins, et la demande de plus en plus importante des femmes saoudiennes qui se lancent dans la pratique de ce sport. « Ce qui est encourageant dans la Zumba, c’est qu’il s’agit d’une activité qui ne nécessite pas un niveau physique élevé et avancé », explique Hadeel, qui travaille comme directrice de filiale d’un club sportif à Jeddah, en Arabie Saoudite.
Comparé à ses collègues dans d’autres pays, Hadeel a été confrontée à d’énormes défis à plusieurs niveaux, dont le premier est la société et le second est le manque d’expérience sportive. Mais grâce à sa persévérance notamment au moment des accusations portées contre elle et aux encouragements constants de son père, elle s’est battue jusqu’à ce que le mot « Zumba » devienne un mot courant au sein de la communauté saoudienne. La jeune femme ne cache pas son désir et sa détermination à créer son propre studio pour enseigner l’art de la Zumba aux femmes et aux enfants en Arabie Saoudite. Un début douloureux qui connaît désormais une fin heureuse.
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