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L’épreuve a été douloureuse pour les parents d’Aya Ayman, atteinte d’une malformation congénitale au niveau de la colonne vertébrale. Qui aurait cru que la petite fille dont le pronostic vital était engagé, deviendrait cette jeune femme, qui à l’aube de ses 22 ans, a déjà accompli tant d’exploits sportifs.
Loin de s’avouer vaincus, les parents d’Aya ont tout tenté pour la soigner. C’est alors qu’ils découvrent l’hydrothérapie. « Au cours des premières années de mon traitement, je passais plus de neuf heures dans la piscine », raconte l’athlète paralympique.
C’est lors de ses séances de cure que son coach a remarqué son talent et sa passion pour la natation. Encouragée par sa famille, Aya s’est engagée dans cette voie. Progressivement, la pratique de ce sport lui a permis d’améliorer son état de santé.
De 2008 à aujourd’hui, la championne du club Al-Shams a participé à de nombreux tournois locaux et remporté plus de 80 médailles. Elle s’octroie aussi le titre de meilleure nageuse d’Égypte, qu’elle décroche à cinq reprises consécutives. En 2014, elle rejoint l’équipe nationale paralympique égyptienne.
Aya a commencé sa carrière internationale en participant au Championnat du monde handisport d’Espagne, où elle parvient à se qualifier pour les Championnats du monde handisport d’Écosse, en 2015. Elle devient ainsi la première et plus jeune nageuse d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA), à disputer le Championnat du monde.
Par ailleurs, l’enfant prodige de la natation égyptienne rentre dans l’histoire de la natation handisport, en sa qualité de première athlète de la région MENA, médaillée au Championnat du monde. En 2017, Aya Ayman obtient l’argent au 50 mètres nage libre et la médaille de bronze au 100 mètres nage libre, lors du Championnat du monde handisport de natation, au Mexique.
Parallèlement à son succès sportif, la championne multimédaillée a poursuivi ses études avec brio. À ce propos, elle déclare : « J’étais en classe de terminale lorsque j’ai pris part au Championnat du monde. À cette époque, je révisais mes cours pendant le tournoi. Par la suite, j’ai réussi à réaliser mon rêve, celui d’étudier à l’université américaine. »
Mieux encore, Aya a réussi à établir 4 records africains, dont le 100 mètres en nage libre, après avoir battu son propre record d’Afrique, à trois reprises dans trois compétitions internationales différentes. Sa plus récente réalisation a été enregistrée au Championnat du monde de Madère, au Portugal, au cours duquel elle récolte la médaille de bronze au 100 mètres, avec un temps de 2.1.86.
En 2016, le président de la République remet à Aya Ayman l’Ordre du mérite sportif, pour l’ensemble de sa carrière athlétique. Elle devient ainsi la première et plus jeune nageuse paralympique à recevoir la plus haute distinction sportive du pays.
L’histoire d’Aya est enseignée à l’école primaire en Égypte, sous le titre de « la plus jeune nageuse ». Son incroyable parcours est une véritable leçon de courage et de résilience pour les enfants.
