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Se faire une place tant dans le domaine sportif qu’économique : telle est l’ambition des femmes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, dont la basketteuse jordanienne, Farah al-Shiyyab. Elle fait partie de celles qui cherchent à concilier sport et travail. Farah joue au basket-ball depuis l’âge de 9 ans. Elle est aujourd’hui cadre au sein de la Fédération ouest-asiatique de football. Qui est-elle ? Comment sa vie professionnelle freine-t-elle ses aspirations sportives ? Dans une interview accordée à Taja Sport, al-Shiyyab se prononce sur les contraintes professionnelles qui entravent le parcours sportif des femmes.

La joueuse jordanienne de basket-ball met l’accent sur l’obstacle majeur auquel sont confrontées les basketteuses dans son pays. « En Jordanie, les athlètes ont du mal à faire l’équilibre entre le temps consacré au travail et celui affecté au sport. Pour ma part, je ne suis jamais tombée dans cet écueil ; en revanche, tel n’est pas le cas pour mes collègues ». De ce fait, elle considère que « le sport féminin, en général et le basket-ball en particulier, ne connaitront jamais une réelle progression dans ces pays ».

Et d’ajouter : « Le problème est que les femmes n’arrivent pas à trouver le temps nécessaire pour s’adonner à des exercices physiques ». Elle explique que « l’entraînement est contraignant, puisqu’il faut s’y employer dans la durée ». Parfois, « on tombe sur des employeurs qui soutiennent votre passion pour le sport et encourage les activités dans ce sens. Mais ceux-là sont rares, puisque la plupart ignorent le besoin des femmes de se lancer dans le sport », fait-elle savoir.

Farah Al-Shiyyab est spécialiste financière à la Fédération de football d’Asie de l’Ouest et est en même temps, joueuse de basket-ball. Elle souhaite créer son propre club de basket, discipline dans laquelle elle s’est lancée il y a plus de 20 ans. Grâce à son sens de la responsabilité, elle a pu mener à bien ses études et son travail tout en se consacrant au basket-ball, son loisir préféré. C’est dans ce sens qu’elle a décroché le championnat de Sharjah en 2020, a participé à la Coupe d’Asie en 2021, au Championnat arabe par équipes en 2018 et au Championnat d’Asie de l’Ouest en 2019.

C’est à l’âge de 13 ans que Farah joue pour la première fois dans la ligue nationale jordanienne de basket-ball avec l’équipe al-Riyadi. Quelques années plus tard, elle rejoint l’équipe al-Orthodoxy et y évolue entre 2012 et 2016 pour enfin devenir membre de l’équipe al-Fuheis. Elle finit par intégrer al-Orthodoxy en 2021 aux côtés duquel elle prend part à la Ligue jordanienne de basket-ball.

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Le basket-ball ou rien

Al-Shiyyab a toujours été passionnée de basket-ball. Son père, lui-même féru de ce sport, lui a insufflé l’amour du jeu. D’ailleurs, il n’abandonne jamais sa fille. Il assiste à tous ses matchs. « Ma famille prend toujours l’avion pour me suivre partout là où je participe à des compétitions et m’encourager », raconte la jeune femme.

Elle précise que « le basket-ball est un sport qui n’est pas aussi populaire que le football, et c’est ce qui le rend intéressant, puisqu’en une mi-temps, beaucoup de choses peuvent se passer ». Elle rappelle, dans ce contexte, qu’en 2021, l’équipe féminine du Liban avait remporté la finale du Championnat d’Asie de basket-ball contre al-Nashmiyyat.

Farah ne compte pas baisser les bras, elle qui travaille, poursuit ses études en Russie et joue au basket-ball. Elle continuera à relever les nombreux défis qui se présentent à elle.

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