Ce dernier a participé à plus de 500 championnats internationaux et a été le premier joueur égyptien et arabe à entrer dans les 50 meilleurs classements mondiaux de tennis. El Shafei a aussi réalisé un exploit en remportant le titre du Wimbledon Youth Championship en 1964, l’un des principaux tournois du Grand Chelem.
Malgré la victoire de la Tchèque Karolina Pliskova, classée quatrième mondiale et deuxième du championnat de Roland Garros, Mayar Sherif a démontré une performance honorable à Roland Garros, ce qui promet un avenir prometteur pour elle et pour le tennis égyptien. Pour rappel, son adversaire Pliskova a qualifié le match de « test difficile ». Les médias arabes et internationaux ont célébré la performance de l’athlète égyptienne qui a marqué l’histoire malgré son jeune âge dans les compétitions WTA.
Yahoo a écrit : “Pliskova souffre devant la nouvelle venue égyptienne au tournoi.” Alors que le journal français “L’Equipe” a indiqué que la Tchèque Karolina Pliskova a semblé effrayée lors de son match contre la joueuse égyptienne. Le journal anglais “The Guardian” a déclaré : “Nous verrons davantage Mayar Sherif dans les années à venir, et ce sera merveilleux si elle inspire davantage de joueurs égyptiens et africains à suivre son exemple.”
Histoire d’une championne
Mayar Sherif est née au Caire et a grandi en Espagne avec ses trois sœurs, puis elle a voyagé pour étudier la médecine du sport aux États-Unis où elle a obtenu son diplôme de l’Université Pepperdine en 2018. Mayar a remporté son premier titre aux Championnats ITF en 2013 et s’est hissée au 10e rang du classement ITA.
L’athlète d’origine égyptienne a joué dans les tournois universitaires américains, remportant un grand nombre de titres en simple. Elle a été élue Joueuse de l’année à plusieurs reprises, notamment à la West Coast Conference en 2018. Elle a également réalisé un exploit dans l’histoire de son université après être devenue la quatrième joueuse de l’histoire de l’Université Pepperdine à atteindre les demi-finales de la National Collegiate Athletic League. C’est elle qui s’est classée troisième meilleure joueuse de tennis de l’histoire de Pepperdine après avoir terminé sa dernière année à l’université avec 19 victoires pour une seule défaite.
Il est à noter que Mayar Sherif était hors du classement mondial au début de 2019. Mais elle a rapidement remporté six titres dans le tournoi de tennis féminin, avec 71 victoires contre 17 défaites, dont une série de victoires consécutives qui a atteint 26 matchs avec 46 sets pour grimper à la 212e place mondiale. En août 2019, Mayar Sherif s’est qualifiée pour les Jeux Olympiques de Tokyo après avoir remporté la médaille d’or aux Jeux africains au Maroc. En février 2021, elle a réussi à atteindre la 114e position mondiale.
En août 2020, Mayar Sherif a participé au premier grand tournoi du championnat international de Prague de la Women’s Tennis Association (WTA), et la même année, elle s’est qualifiée pour le championnat de Roland Garros. En janvier 2021, Sherif s’est qualifié pour les matchs de la phase finale de l’Open d’Australie, réalisant un nouvel exploit historique, devenant ainsi la première Égyptienne à remporter un match de premier tour du tournoi du Grand Chelem lorsqu’elle a éliminé la Française Chloé paquet.
Ismail El Shafei, légende du tennis égyptien et président de la Fédération égyptienne de tennis, a déclaré que Mayar Sherif et son compatriote Mohamed Safwat (numéro un égyptien du tennis masculin) se qualifient pour les Jeux Olympiques de Tokyo, déclenchant un boom du tennis égyptien qui met une nouvelle fois en lumière cette discipline.
El Shafei a également exprimé sa joie lors de la victoire de Mayar Sherif au match de premier tour de la phase finale de l’Open d’Australie, espérant que le soutien massif du public sur les réseaux sociaux la poussera à accomplir encore plus. Il a exprimé son optimisme quant aux records réalisés par Mayar et sa performance honorable dans les tournois internationaux, déclarant : « Mayar est devenue un modèle pour les jeunes et une motivation pour eux à continuer de jouer au tennis, car sa popularité maintenant et ses succès confirment que quiconque s’investit avec effort dans n’importe quelle discipline, même peu populaire en Égypte, finira par réussir et obtiendra le soutien qu’il mérite de la part du public. »
L’élément positif le plus important, au regard de la carrière de Sherif et de sa popularité croissante aux niveaux local, régional et international, est peut-être la popularité croissante du tennis en Égypte, en particulier auprès des femmes, après avoir longtemps été boudé par les médias et le public.
L’énorme intérêt médiatique que suscite Mayar à l’heure actuelle, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les médias locaux et internationaux, peut inciter et motiver les joueuses de tennis égyptiennes à faire preuve de persévérance, et à mettre plus haut la barre de leurs rêves, car elles savent aujourd’hui que ce que Mayar a atteint n’est pas impossible.
Dans le passé, le tennis féminin était négligé par les médias et le public, ce qui affectait négativement les performances et le moral de toutes les joueuses, des staffs d’entraîneuses, etc.
Reste maintenant la question : de quoi le tennis a-t-il besoin, en particulier du côté féminin, en Egypte pour qu’il y ait beaucoup de filles comme Mayar Sherif ? À cet égard, le capitaine Ismail El Shafei a déclaré que l’Égypte était impatiente d’accueillir un grand tournoi international sur son sol, indiquant que le pays accueillait déjà le championnat international égyptien dans le passé. Dans ce contexte, El Shafei a ajouté que le premier problème est le manque de grands stades pour accueillir ces tournois, expliquant que l’État est en train d’établir un stade principal conforme aux spécifications internationales et qu’un accord est en cours avec les responsables du club Al-Jazeera pour organiser l’année prochaine le championnat international égyptien dans leurs stades.
Quant au deuxième problème, il s’agit de la rareté et du manque de ressources. Une ligne de communication est actuellement en cours d’ouverture avec les hommes d’affaires et les responsables du Ministère des Sports afin de fournir des sponsors pour ce tournoi en raison du coût élevé. Concernant la possibilité d’installer des terrains en gazon à côté des terrains de sable, le président de la Fédération de tennis a annoncé dans ses déclarations qu’ «il est très difficile d’y parvenir en raison du coût élevé, car le climat en Egypte n’est pas adapté à ce type de stades ». Le président de la Fédération Egyptienne de Tennis s’attend à ce que plusieurs joueuses imitent l’expérience de Mayar Sherif à l’avenir, car le projet d’accueillir des tournois locaux et internationaux en l’Egypte contribuera inévitablement au développement de ce jeu.