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Suzanne Daouk : du journalisme politique au journalisme sportif

Les Libanaises sont réputées pour leur professionnalisme en matière de journalisme sportif. Comme toutes celles qui exercent ce métier au niveau mondial, on les retrouve dans tous les événements et manifestations sportives. Parmi ces Libanaises, la journaliste Suzanne Daouk qui se distingue aussi bien à l’écran, sur la chaîne Al Jazeera Sport, que sur la plateforme d’information en ligne « Win Win ».

Après un double parcours mené avec brio à l’Université libanaise, la Beyrouthine obtient ses diplômes en Communication et Médias, ainsi qu’en Management, en 2005.

Passionnée de journalisme, Suzanne Daouk fait ses premiers pas de correspondante politique avec la chaîne libanaise Future TV, en 2006. « Au Liban, l’actualité politique occupe une grande place », indique-t-elle à ce propos.

Après six ans passés au sein de la rédaction du service politique de la Future TV, la journaliste est rattrapée par sa seconde passion : le sport. En effet, Suzanne est une adepte du football et du basketball, dont elle suit les matchs avec beaucoup de ferveur. À côté de cela, elle pratique la natation et le tennis. De là, est né son désir de couvrir l’actualité sportive.

En 2012, Suzanne est approchée par la chaine sportive d’Al Jazeera, aujourd’hui connue sous le nom de Bein Sport. Une occasion en or que la Libanaise saisira sans hésiter, en signant un nouveau départ dans sa carrière journalistique. Ainsi, Daouk quitte son pays pour se devenir journaliste sportive au Qatar.

سوزان الداعوق

En 2014, elle se rend au Brésil avec l’équipe de presse chargée de couvrir l’actualité de la Coupe du Monde de football masculin. « Dans le cadre de ce déplacement, j’ai pu observer le travail qui s’effectuait et apprendre comment mes collègues procédaient pour la couverture des événements », explique la jeune femme.

En 2019, Suzanne rejoint le site d’information sportive « Win Win », qui appartient au groupe de médias qatari, Al Araby. Quelques années plus tard, la journaliste et correspondante se voit offrir l’opportunité de couvrir l’actualité du Mondial de football de 2022, tenu au Qatar.

L’accomplissement d’une vie

« Le moment où j’ai reçu l’accréditation de la FIFA qui me permettrait d’entrer dans les stades, de couvrir les matchs et rencontrer les joueurs restera gravé dans ma mémoire », se souvient Suzanne Daouk. Et pour cause ! Cet objectif qu’elle a tant convoité aboutissait enfin, faisant de ce moment l’un des plus importants et des plus heureux de sa carrière. Dans un programme consacré à la Coupe du monde Qatar 2022, Suzanne a d’abord préparé une émission de 10 épisodes, intitulée « Les Coulisses du Mondial ».

Ce programme, diffusé 10 jours avant le lancement de la prestigieuse compétition, a été suivi d’une couverture sur le terrain, au cœur de l’événement sportif, qui a réuni 32 nations et des millions de spectateurs à travers le monde. La journaliste a par ailleurs collaboré avec le célèbre Youssef Hussein de l’émission « Joe Show », pour un podcast sportif durant le Mondial.

« Avant le début de chaque match, je réalisais un micro-trottoir avec les supporteurs pour connaitre leurs pronostics. Je les interrogeais également sur l’organisation et leur avis sur la culture qatarie », explique-t-elle.

سوزان الداعوق

La plus grande fierté de la journaliste libanaise est d’avoir réussi à interviewer les légendes du ballon rond, à l’instar de l’Argentin Lionel Messi, le Portugais Cristiano Ronaldo, l’Allemand Jurgen Klinsmann et bien d’autres. À ce propos, la correspondante du Mondial confie à Taja Sport : « J’ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer et échanger avec les plus grandes vedettes internationales du football ».

Suzanne Daouk est convaincue d’une chose : les femmes ont non seulement toute leur place dans le journalisme sportif, mais en plus, elles sont capables d’innover et de faire la différence en la matière. Elle fait de son parcours exceptionnel la preuve d’un tel propos, cheminement au cours duquel elle a su gravir les échelons pour évoluer professionnellement. S’adressant aux jeunes lectrices de Taja Sport, la Libanaise déclare : « Je vous encourage à vous lancer dans le journalisme sportif, parce que ce domaine est ouvert à tout le monde. Cela contribue également à rééquilibrer l’écosystème des métiers du sport ».

Grâce à sa persévérance, Suzanne Daouk a pu, comme d’autres journalistes sportives libanaises, s’imposer dans les médias sportifs de la région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA). Un modèle de réussite qui démontre, encore une fois, que les femmes arabes sont pleines de ressources. Il suffit de croire en leur talent !

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