Les effets du sport sur la santé des femmes sont surprenants. En effet, pratiquer une activité physique régulière réduit le risque de développer des maladies cardiovasculaires, de l’hypertension ou encore un cancer du sein. Mise au point.
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D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près d’une femme sur trois dans le monde ne pratique pas suffisamment d’activités physiques. Combiné à une alimentation saine et équilibrée, le sport a pourtant de nombreux bienfaits sur la santé des femmes, et ce, à tous les niveaux.
Il combat la dépression, dope les capacités cognitives et protège le cœur. « Cet organe qui s’apparente à une pompe que nous contractons et relâchons sans cesse, est davantage sollicité lors d’une activité physique régulière, notamment les sports d’endurance. Résultat : une fréquence cardiaque basse au repos et un cœur moins sollicité à l’effort », affirme le Docteur Ilham El Jaoui, cardiologue. Et de faire remarquer : « C’est pour cela que l’on argue qu’un sportif ou une sportive de haut-niveau est une personne protégée grâce à un cœur bien entraîné ».
Soulignons que pratiquer une activité sportive abaisse aussi le taux du « mauvais » cholestérol et de la glycémie dans le sang. Chez les femmes, l’hypercholestérolémie (l’excès de cholestérol dans le sang) et le diabète font partie des facteurs qui augmentent le risque d’infarctus du myocarde. Selon la fédération internationale du diabète, plus de 199 millions de femmes souffrent de diabète dans le monde, et, plus particulièrement, sur le continent africain. Au Maroc notamment, plus de 2 millions de personnes, âgées de plus de 25 ans, sont diabétiques, dont 50% de femmes*…
Le sport fortifie également la santé osseuse. Il permet de lutter contre l’ostéoporose, qui est une maladie fréquente chez les femmes ménopausées, et qui se manifeste par une déminéralisation des os. En raison d’une baisse de leur taux dans le sang, les œstrogènes ne parviennent plus à freiner la dégradation du tissu osseux.
« La fonte osseuse associée à la sédentarité ainsi qu’à une mauvaise alimentation, multiplie le risque de fractures occasionnées par des traumatismes mineurs », décrit le Docteur Asmaa Yacoubi, rhumatologue, naturopathe et spécialiste en médecine du sport. Plus encore, le sport, et plus spécifiquement la marche et l’aérobic, ralentit la perte osseuse, améliore la régénération du tissu osseux et réduit le risque de chutes soudaines, en améliorant l’équilibre postural.
La Fondation pour la recherche sur le cancer estime que 21 % de ces cancers, et 26 % de ceux de l’endomètre (corps de l’utérus), sont dus à un manque d’activité physique. Pour le Dr. Abdellatif Idelcadi, gynécologue-obstétrique, les exercices physiques permettent de réduire le taux de certaines hormones, dont l’œstrogène, et de contrôler son poids.
D’après la Haute Autorité de santé (HAS), il existe une relation entre un excès de masse graisseuse et le risque d’un cancer du sein. Chez les personnes obèses (IMC > 40), la possibilité de décès en raison du cancer augmente de 1,6 % chez les femmes.
L’OMS recommande de consacrer au moins 2h30 par semaine à une activité d’endurance d’intensité modérée.
Néanmoins, toutes les activités ne sont pas bonnes pour notre périnée, comme le prévient le Dr. Idelcadi. Le périnée est un muscle qui se situe sur la paroi inférieure du pelvis, soutenant ainsi les organes du petit bassin et permettant d’éviter les problèmes d’incontinence urinaire et la descente d’organes.
« L’haltérophilie, le basket, le volley-ball et tous les sports intensifs qui mettent à rude épreuve la sangle abdominale sont des facteurs de risque de survenue de l’incontinence urinaire (IU) et/ou de prolapsus des organes pelviens (POP) », indique-t-il. Le spécialiste recommande de commencer par un sport d’intensité modéré comme le vélo, la marche, le yoga ou la natation, avant d’augmenter la cadence. Même si c’est bon pour notre capital santé, rien ne sert de brûler les étapes… au détriment de notre périnée !