Dans une interview exclusive accordée à Taja Sport, la joueuse du club de football libanais « SAS », Nour Kechli, se remémore la nuit où le tremblement de terre du 6 février a eu lieu : « J’ai ressenti le séisme depuis Beyrouth, la capitale de mon pays. Il était violent. J’ai cru, à ce moment-là, que tout était fini et que la vie s’arrêtait. J’ai vu les personnes descendre dans les rues, effrayés et terrifiés » raconte-t-elle.
À son tour, la footballeuse libanaise du BFA Football Club, Sarah Bakri, témoigne : « Mon lit a commencé à trembler. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Je pensais que je rêvais. Je me suis rapidement habillée et je suis sortie dans la rue, pieds nus », se souvient-elle.
Selon Kechli et Bakri, les sentiments de terreur combinés à l’angoisse de la mort ou de la perte des proches et des amis affectent profondément les sportives et se répercutent sur leurs potentiels et leurs performances physiques. Elles estiment, dans ce sens, que l’athlète interagit avec les circonstances.
La psychothérapie explique qu’en cas de traumatisme, trois phases de réaction surviennent chez le patient : le corps réagit, il se prépare et prête attention au choc, ce qui peut se manifester par des comportements comme la prise de fuite, la peur ou les appels au secours. Ensuite, les réactions prennent la forme de symptômes tels que le vertige, les maux de ventre, etc. Finalement, c’est la phase de l’effondrement, lorsque la personne accepte ce qui lui est arrivé et commence à pleurer.
Le traitement
Pour traiter ces cas et prévenir leur aggravation, Nasr suggère de soumettre la personne atteinte de psychotraumatisme à une surveillance pendant une période allant de 3 à 4 semaines. Si les symptômes persistent, il faut recourir à l’intervention thérapeutique sinon aux traitements pharmacologiques.
Plus tôt, les médias locaux turcs ont rapporté que les jeunes joueuses et joueurs de l’équipe de volley-ball des moins de 15 ans de l’Université Maarif Gazi Famagouste étaient décédés après la chute de l’hôtel dans lequel ils séjournaient dans la ville d’Adiyaman, dans le sud du pays. Les équipes de secours ont récupéré les corps de tous les joueurs, au nombre de 30, venus dans la ville pour un match officiel.
Affligée par cette triste nouvelle, la joueuse Nour Kechli se dit profondément émue par le sort de ses consœurs en mission sportive et ne se rendaient pas compte qu’elles se retrouveraient sous les décombres.
En outre, la joueuse de l’équipe de volley-ball du Gaziantep Club, Betul Coban Şakir, a trouvé la mort avec son mari Badrtin Jaker, en plus d’une joueuse amatrice de la Ligue turque du jeu. Les équipes de secours ont également retrouvé la basketteuse de l’équipe nationale turque, Nilay Aydogan, morte parmi les décombres.