Coupe du Monde féminine : L’équipe nationale marocaine en mission historique

Fortes de leur performance lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations où elles ont atteint la finale et se sont qualifiées pour la Coupe du monde 2023, ainsi que de la performance de l’équipe masculine qui a atteint les demi-finales de la Coupe du Monde au Qatar l’année dernière, et de l’équipe olympique qui a remporté la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 23 ans le 8 juillet dernier, les Lionnes de l’Atlas entrent dans la Coupe du Monde avec pour objectif de suivre ces traces et d’honorer le football marocain lors de leur première participation à la Coupe du Monde.

“Les conditions de préparation sont très bonnes et les joueuses sont totalement prêtes. Il n’y a pas de pression sur nous, car nous sommes des joueuses professionnelles et nous connaissons ce genre d’ambiance. Nous allons suivre les pas des autres équipes nationales et tenter de faire la même chose lors de notre participation à la Coupe du Monde”, a déclaré à la presse Selma Amani (32 ans), milieu de terrain offensif au club français de Saint-Malo.

L’équipe marocaine, dirigée par l’entraîneur français Reynald Pedros, s’est préparée pour la Coupe du Monde lors d’un camp en Autriche et a disputé deux matchs amicaux contre l’Italie et la Suisse qui se sont soldés par des matchs nuls. Avant de se rendre en Australie, l’équipe disputera un dernier match amical contre la Jamaïque à Melbourne, avant de commencer les compétitions dans le groupe H aux côtés de l’Allemagne, de la Colombie et de la Corée du Sud.

Le Maroc compte sur son épine dorsale composée de joueuses locales, en particulier de l’équipe de l’AS FAR qui a dominé le championnat national ces dernières années, ce qui garantit une grande cohésion entre les joueuses selon Sanaa Masoudi, attaquante de l’équipe militaire, qui ajoute : “Les joueuses professionnelles évoluant à l’étranger n’ont aucun problème pour s’intégrer, car nous sommes un seul et même groupe”.

La gardienne de but Khadija Er-Rmichi a déclaré que l’ambiance du camp était bonne, ajoutant : “Nous avons passé une période très importante de préparation, et la motivation de toutes les joueuses est élevée. Nous savons ce qui nous attend là-bas, ainsi que la responsabilité qui nous incombe face aux attentes du public marocain”.

Elle a poursuivi en disant : “Nous voulons honorer le football marocain lors de la compétition mondiale. Nous gardons cela à l’esprit lors des entraînements où nous n’épargnons aucun effort pour atteindre notre objectif”.

La capitaine de l’équipe, Ghizlane Chebbak, a confirmé : “Nous nous rendrons en Australie pour entrer dans la dernière phase de préparation. Nous avons beaucoup appris des deux matchs amicaux, et nous continuerons nos efforts, car il est impératif que nous soyons au sommet de notre forme pour honorer à la fois le football marocain et arabe”.

“Nous cherchons à atteindre le stade le plus avancé possible”, a souligné lors d’une conférence de presse l’entraîneur Pedros, à qui revient, en partie, le mérite des réalisations de l’équipe nationale féminine marocaine. “Notre objectif est simple, aller le plus loin possible dans la compétition. Nous n’irons pas à la Coupe du Monde en disant que nous sommes satisfaits d’être qualifiés pour ce grand événement. Nous verrons ensuite ce qu’il se passera”, a-t-il ajouté.

“Nous nous préparons pour cette Coupe du Monde afin de réaliser une performance, pour essayer d’atteindre les huitièmes de finale. Je pense que l’ambition n’empêche pas la prudence, c’est même le contraire. Nous savons que nous sommes l’équipe la “plus petite” de ce groupe, et que nous sommes l’équipe la plus facile à affronter pour les autres équipes. Mais en même temps, cela ne nous empêche pas de rendre la tâche difficile pour ces équipes”, explique le coach du onze national en réponse à une question sur les chances de l’équipe qui va affronter lors du premier match l’Allemagne, 2^ème mondial.

Pedros a souligné que ce que le Maroc a réalisé lors de la Coupe du Monde 2022 a eu un impact énorme sur l’équipe féminine marocaine, affirmant que nous devons tirer parti des bons exemples qui nous entourent. « Le meilleur exemple, dit-il, est ce que les hommes ont accompli au Qatar grâce à leur dévouement, leur solidarité, leur travail d’équipe et leur jeu collectif. Nous devons faire comprendre aux joueuses que nous avons besoin de cela également pour offrir une grande compétition en Australie et en Nouvelle-Zélande ».

Il a également souligné que le football féminin au Maroc est en plein essor, avec de nouvelles équipes et équipes nationales qui brillent dans différents tournois continentaux et différentes catégories. C’est un début prometteur, mais il faut encore travailler davantage avec les équipes et les sélections pour continuer à développer le football féminin au Maroc.