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Echecs : la lutte des cerveaux

Aux échecs, l’improvisation est souvent fatale ! Dans des face-à-face impitoyables, les joueuses avancent leurs pions à tour de rôle, sur une grille de cases blanches et noires. Chaque coup est savamment calculé selon des stratagèmes complexes, avec l’objectif de piéger le roi de son adversaire par « échec et mat ». Au Maroc, ce sport d’intelligence et d’anticipation compte plusieurs championnes. Parmi elles, Roaa Laamim. À l’occasion de la journée internationale de la femme, Taja Sport brosse le portrait de cette enfant prodige marocaine.

Concentrée sur l’échiquier, Roaa Laamim fait durer le suspense avant de lancer sa prochaine parade dans la partie ; une technique pour déstabiliser sa concurrente à l’autre bout du tablier. Elle s’entraîne pour le Championnat d’Afrique qui aura lieu en Égypte début juillet prochain.

Une passion familiale

À seulement 15 ans, Laamim semble déterminée à inscrire son nom en lettres d’or dans les compétitions internationales et régionales. 

Roaa s’est mise aux échecs à l’âge de huit ans. Une passion qu’elle partage avec sa maman. « J’ai commencé à jouer aux échecs grâce au soutien de ma mère. Elle-même est amatrice de ce jeu et j’ai appris à y jouer avec elle. Comme je suis devenue accro aux échecs, mon père a décidé de m’inscrire au club de l’Académie Nouvelle Génération (NGA), dans la ville de Tétouan, au nord du Maroc », raconte la jeune fille.

Pour sa part, le père de la championne marocaine montante a affirmé que l’intégration de sa fille au club, ainsi que le coaching gagnant de Abdsalam Sebaei et Lisan Din Akhrouf, lui a permis d’obtenir le titre de vice-championne des écoles du Maroc, en 2019. La même période, Roaa Laamim, alors âgée de 12 ans, avait remporté plusieurs victoires nationales et régionales. 

 

Echecs : la lutte des cerveaux

« Fin 2019, Roaa a commencé à s’exercer à distance avec l’entraîneur international, Mohamed Hanif, qui la suivait depuis sa résidence à Marrakech », a ajouté Mustafa Laamim. Le talent de Roaa a explosé au grand jour à ce moment-là. Bien que plus jeune et moins expérimentée que ses collègues, la jeune Marocaines a réussi à s’imposer face aux meilleures joueuses d’échecs arabes et africaines. En février 2021, elle sera sacrée meilleure jeune joueuse arabe et africaine, lors du tour préliminaire et en finale du Championnat arabe et africain (à distance).

Puis, en 2022, Laamim rafle 5 titres nationaux, dont le Championnat marocain des échecs par équipe, avec les dames du Rajaa Al Baidaoui et la Coupe du Trône. Elle a également remporté le championnat d’échecs féminin du Maroc pour le blitz et le jeu rapide. À cela, s’ajoute sa victoire au Championnat du Maroc U16 féminin, au Festival des enfants dans la ville de Martil au nord du Maroc.

Roaa Laamim doit ses bonnes performances à sa rigueur et son dévouement. « Je m’entraîne à distance avec mon coach, à raison de deux jours par semaine. Lorsque je prépare un tournoi, j’accélère la cadence, en suivant un entraînement quotidien », dit-elle.

En dépit d’un programme chargé, la jeune adolescente est loin de mettre sa scolarité de côté. Elle explique à ce sujet : « Le sport et mes séances d’entraînement n’interfèrent pas avec ma scolarité. Je ne m’entraîne jamais avant d’avoir fini mes devoirs. Je tiens à réussir, aussi bien à l’école qu’aux échecs ».

Echecs : la lutte des cerveaux

Un environnement peu propice à la réussite

Les joueuses d’échecs dans le royaume chérifien se heurtent à de multiples contraintes et obstacles. Moustapha Laamim déplore l’absence de soutien financier au profit des jeunes joueuses, dont le parcours est lourdement affecté par les difficultés budgétaires. En effet, les joueuses d’échecs doivent assumer les frais de formation et de déplacement pour participer aux compétitions nationales et internationales.

Néanmoins, la rareté d’espaces de jeu d’échecs pour filles empêche nombre de jeunes joueuses talentueuses d’accéder à un entraînement régulier pour améliorer leur niveau. Malgré cet environnement peu propice à la réussite, Roaa Laamim continue à se battre pour sa passion. Elle a su démontrer qu’avec de la volonté et du talent, une fille est aussi capable de s’imposer en reine des échecs. 

 

 

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