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Gharam Raad : l’haltérophile qui défie sa paralysie

Redoutées parmi leurs homologues haltérophiles handisport féminines, les athlètes irakiennes brillent sur la scène sportive mondiale, par leur haut niveau de performance technique. Au départ, c’est Zekra Zaki qui s’est fait connaitre, en devenant la première athlète handisport irakienne à participer aux Jeux Paralympiques de 2008. Après elle, l’haltérophile, Gharam Raad qui ambitionne de se qualifier aux Jeux Olympiques de Paris 2024. La paralysie partielle de cette Irakienne de la ville de Diala ne l’a pas empêché de pratiquer l’haltérophilie voire de s’imposer dans d’autres disciplines sportives.
L’haltérophilie

« Je m’entraine dans une salle de sport sans lumière. Il n’y a pas d’électricité », témoigne l’athlète qui vit avec sa paralysie partielle depuis la naissance.  Pourtant, avec sa voix enthousiaste, Gharam semble imperturbable, et son énergie positive, imperméable. Sa situation de handicap ne freine pas ses élans. Forte des directives de son entraineur, cette dernière ne doute pas de sa capacité à marquer de bons résultats. Gharam Raad a d’ailleurs déjà remporté la médaille d’or en Malaisie, lors du Championnat d’Asie de 2013.

L’athlète irakienne préfère s’entrainer en salle.  Un lieu où elle se libère enfin du fauteuil roulant dans lequel elle passe la majeure partie de son temps. Gharam décide de se lancer dans le sport à l’âge de 14 ans. Une découverte qui fut salvatrice pour la jeune fille ! Le sport allait l’aider à affronter la maladie et à s’affirmer sur le plan social. Elle s’est, d’abord, essayée à la lutte, au tennis et à l’athlétisme, avant de trouver son bonheur dans l’haltérophilie handisport et devenir une championne locale et continentale.  « L’haltérophilie rend tolérable la lourdeur de la paralysie », conclut la sportive issue de la petite ville irakienne, Diala.

 

Gharam Raad
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Gharam Raad représente l’équipe nationale irakienne depuis 2009. Elle a décroché divers titres locaux et nationaux d’haltérophilie handisport féminine. Sur le plan international, l’Irakienne a gagné la médaille de bronze du Championnat du Monde 2011, aux Émirats Arabes Unis, ainsi que l’argent de l’Open d’Europe 2013, en Russie. En 2014, elle conquiert la 4e place de l’Asian Masters Championship, en Corée du Sud. Pour des raisons personnelles, la championne a dû toutefois suspendre son activité sportive pendant quelques années.

L’année 2021 marquera son retour. Elle se contentera de de la 9e place du Championnat du Monde, qui a eu lieu en Géorgie. Aujourd’hui, Gharam se consacre pleinement à son rêve paralympique et suit, à cet effet, un programme d’entrainement ciblé. L’objectif étant de ne pas s’épuiser et d’éviter une blessure dont les conséquences affecteraient négativement son avenir sportif.

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