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Il était une fois, la « Princesse de l’arbitrage égyptien »

« Mieux vaut tard que jamais », un slogan que vient confirmer la nouvelle initiative de la Fédération égyptienne de football. Sa commission des arbitres a, en effet, franchi une étape en procédant à la formation d’une équipe d’arbitrage entièrement composée de femmes. Une première dans l’histoire du football égyptien, de laquelle le monde a pu témoigner, lors d’un match opposant l’équipe de Smouha à celle de Pharco SC, en Premier League masculine.
Mona Atallah

Parmi les arbitres, Mona Atallah, d’une expérience en la matière de plus de vingt-deux ans et arbitre assistante internationale. Atallah a fait partie de cette équipe, placée sous la direction de l’arbitre Shahenda El-Maghrabi et de Yara Atef en tant qu’arbitre assistante vidéo.

Carrière réussie et famille solidaire

Mona a grandi dans une famille passionnée par le football. Elle raconte, dans une interview accordée à Taja Sports : « Mon père était entraîneur de foot et avait une énorme bibliothèque sportive. Aujourd’hui, mes trois frères, mes deux sœurs et moi-même travaillons tous dans le domaine de l’arbitrage sportif ».

Icône internationale depuis 2004, elle débute sa carrière au moment où le football féminin voit le jour en Egypte. Elle évolue dans un univers qui l’a aidée à figurer, en 1998, parmi les premières femmes à exercer dans le pays des pharaons.

Le premier match que Mona a dirigé s’est inscrit dans le cadre de la Ligue de football féminin, dans le gouvernorat d’Ach-Charqiya (Egypte). Mona se souvient de ce match « comme si c’était hier », l’entend-elle à le dire. À l’époque, elle avait dix-huit ans et venait d’entamer ses études universitaires. Des sentiments de peur et d’anxiété ont considérablement tourmenté la jeune fille, à ce moment précis de son parcours. Elle relate : « La présence de mon père à mes côtés et le soutien du reste du personnel d’arbitrage, qui étaient tous des hommes, ont fait que cette angoisse se dissipe peu à peu. Finalement, j’ai réussi à bien diriger le match et j’en suis fière ».

Le rêve exaucé de Mona

Au sujet de sa récente expérience en tant que membre de l’équipe d’arbitrage lors du match joué entre Smouha et Pharco SC en Premier League masculine, elle confie : « Un rêve longtemps attendu et qui, en fin de compte, s’est réalisé ».

Surnommée la « Princesse de l’arbitrage égyptien », Mona Atallah dit avoir gagné en expérience. Elle a participé à de nombreux championnats nationaux et internationaux. Elle a également pris part à la Coupe du monde féminine à deux reprises, à la Coupe d’Afrique des nations féminine à sept reprises, en plus du Championnat féminin d’Afrique du Nord à six reprises. La liste est encore longue.

« Le domaine de l’arbitrage féminin en Égypte se développe continuellement. Il suffit de maintenir ce rythme et d’investir en profondeur dans ce domaine pour permettre aux femmes qui souhaitent de s’y lancer de se développer au mieux dans leur parcours »

« Le domaine de l’arbitrage féminin en Égypte se développe continuellement. Il suffit de maintenir ce rythme et d’investir en profondeur dans ce domaine pour permettre aux femmes qui souhaitent de s’y lancer de se développer au mieux dans leur parcours », déclare la Princesse de l’arbitrage égyptien.

Atallah exprime néanmoins son regret quant au retard égyptien en matière de professionnalisation du métier. Les arbitres doivent exercer d’autres professions pour des revenus acceptables.

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Mona Atallah, une princesse loin d’être celle que l’on retrouve dans les contes de fées. Son domaine, c’est le terrain égyptien ou international, couvert de gazon vert. Elle considère que l’opportunité de rencontrer des arbitres femmes dans les tournois internationaux de football masculin n’est désormais plus un rêve.

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