Le e-sport continue à diviser. Certains le considèrent comme un sport à part entière, d’autres n’y voient qu’un hobby ou un passe-temps…
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Pourtant, il y a énormément de valeurs sportives à la discipline : l’esprit d’équipe et de compétition, le dépassement de soi et le respect. Les meilleures équipes et joueurs d’e-sport sont des stars adulées par bon nombre. Les joueurs professionnels, appelés « pro-gamers » sont aussi sollicités par des marques et peuvent extrêmement bien gagner leur vie en fonction de leur niveau. Ils participent à des tournois et compétitions et pour ce faire, suivent un vrai entrainement chaque jour et cela durant plusieurs heures. Lors de ces compétitions – comme l’e-sport World Convention (ESWC) – les joueurs ou équipes de pro-gamers s’affrontent en équipe ou en individuel sur des jeux vidéo comme Overwatch, Fortnite, Fifa, League of Legends, Warcraft…
Cette discipline reste, malgré sa popularité, extrêmement masculine. Bien que la moitié des joueurs dans le monde soit des femmes (47% en 2018), très peu sont présentes dans le milieu professionnel. Nombreuses sont les raisons : beaucoup de femmes ne perçoivent pas cette discipline comme une carrière professionnelle. Les clubs et équipes professionnels comptent très peu de femmes. En plus, le sexisme ordinaire et les nombreux stéréotypes qui sont fréquents dans ce milieu n’arrangent pas les choses… Cependant, un changement s’opère petit à petit et ce, même dans le monde arabe.
La toute première équipe de e-sport entièrement féminine du Moyen-Orient a fait ses débuts lors du « Girl Gamer 2020 », un événement qui ne s’adresse qu’aux femmes. Cette équipe vient des Émirats et se nomme “Galaxy Racer”. Elle comporte 5 jeunes femmes âgées de 17 à 24 ans : Madha Naz alias “Madi XO,” Arwa Hameed alias “Sylvari Flames,” Reem Faisal alias “Sins,” Fatima Said alias “Rose,” et Amna Raad Alameri alias “iMoki.”
Comme toute équipe de pro-gamers, Galaxy Racer s’est entraînée pour le tournoi sous les conseils de leur entraîneur, le coach portugais Rafael Nunes connu sous le pseudo de Dinep. L’espoir de cette équipe est de réellement créer une différence dans la discipline en tant que femmes, montrer aux jeunes filles qu’il y a aussi des opportunités et possibilités de carrière pour elles dans ce domaine.
Bien que les tournois d’e-sport soient ouverts aux hommes et aux femmes, peu sont celles qui y participent. Jusqu’ici, il n’y a qu’une seule joueuse qui a gagné une compétition (les Hearthstone Grandmasters Global Finals), la chinoise Li Xiaomeng mieux connue sous son pseudo, VKLiooon.
Le monde du jeu vidéo se féminise petit à petit et se diversifie même dans le monde arabe. Elles sont de plus en plus nombreuses à streamer sur twitch (une plateforme qui permet aux joueurs de live streamer leur partie en ligne et recevoir des dons en ligne). 44% du marché du jeu vidéo de la région MENA est tenu par des filles, une raison de plus pour laquelle la discipline devrait un peu plus se féminiser…