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Cependant, la commission des arbitres de la Confédération africaine de football (CAF) a écarté les Egyptiennes, optant pour la sélection de cinq arbitres hommes du même pays. Compte tenu du leadership de l’arbitrage égyptien en Afrique, l’absence de femmes égyptiennes à ce rendez-vous sportif majeur soulève beaucoup d’interrogations.
L’expert en arbitrage, Samir Mahmoud Othman, nous explique que « la principale raison de l’absence d’arbitrage féminin est leur non-participation aux championnats masculins locaux, tel que la Premier League et la Coupe d’Égypte. C’est le premier critère que la Commission des arbitres de la CAF observe, en sélectionnant les arbitres des différents tournois continentaux, notamment la CAN ».
Les femmes arbitres égyptiennes sont prêtes à diriger des matchs, mais l’occasion ne leur est pas donnée. Sur ce point, l’arbitre international, Heba Rizk, a confié, à Taja Sport, ce qui suit : « Il est vrai que le système d’arbitrage des femmes égyptiennes a beaucoup évolué. Mais la Commission des arbitres de la Fédération égyptienne de football tarde à inclure les arbitres femmes dans les matchs masculins, et plus particulièrement pour la Premier League ».
Une question de confiance, estime l’ancien arbitre international, Samir Othman : « A mon avis, les clubs égyptiens ne sont pas très convaincus du niveau des femmes arbitres. Cela les conduit à ne pas leur faire confiance pour l’arbitrage des matchs locaux importants, qu’il s’agisse de compétitions féminines ou masculines ».
L’arbitre Heba Rizk a salué le rôle de la Commission des arbitres, dans le développement de l’arbitrage féminin égyptien. Elle souligne qu’au cours des sept dernières années, la commission a organisé plusieurs sessions de formation exclusivement à destination des femmes, ce qui a permis à plus de 30 arbitres femmes qualifiées d’obtenir un diplôme. « Ces formations, ateliers et séminaires ont été un élément catalyseur pour le lancement et le développement de l’arbitrage féminin en Égypte. C’est pourquoi je demande à la Commission d’arbitres d’assurer la continuité de l’organisation de ce type de programmes », insiste Heba Rizk.
Selon un communiqué de la Fédération égyptienne datant d’octobre 2021, 73 arbitres dont 4 femmes, ont obtenu la certification VAR (système d’arbitrage avec assistance vidéo), aux termes de la formation organisée par la Commission des arbitres. Pourtant, aucune d’entre elles n’a été appelée, à ce jour, à diriger les matchs de la Ligue égyptienne masculine.
« La Commission des arbitres doit faire preuve d’audace et de cohérence dans la promotion des arbitres égyptiennes et manifester plus de confiance à leur égard. Ces dernières années, les compétences de ces dernières ont considérablement évolué, les rendant capables d’arbitrer tous les matchs, même les plus décisifs. D’autant plus que leur participation aux compétitions juniors masculines, ainsi qu’aux matchs de deuxième division masculins, a confirmé leur expérience accrue en matière d’arbitrage », déclare l’expert en arbitrage, Samir Mahmoud Othman.
Les arbitres égyptiennes revendiquent l’égalité des chances entre elles et leurs collègues de sexe masculin. Elles prônent, dans le même ordre d’idées, le principe de compétence comme unique critère de sélection et non le sexe de l’arbitre. À ce titre, Hiba Rizk indique : « Les arbitres devraient être égaux, quel que soit leur sexe, car tous deux appliquent les règles du jeu sur le terrain, de la même manière. Dans le passé, cela est vrai que la présence d’une femme arbitre n’était absolument pas tolérée dans les matchs masculins, mais, aujourd’hui, le paysage diffère ».
L’absence d’arbitres égyptiennes de la Premier League en Égypte l’a empêchée de participer à la plus grande compétition du continent africain, sachant que 6 arbitres femmes figuraient sur la liste internationale des arbitres agréés par la FIFA pour 2021-2022.
