La révolution sportive féminine que connaissent les Émirats arabes unis a ouvert de nouvelles perspectives d’expression pour les femmes, notamment à travers la pratique du karaté. Ce sport a conquis le cœur des Émiraties, révélant…
En Arabie Saoudite, l’élevage de pur-sang arabes et la pratique de l’équitation demeurent des activités ancestrales. Néanmoins, rares sont les femmes qui osent monter à cheval… Salma, une cavalière d’origine franco-marocaine, est l’une de ces…
Au Maroc, le monde des sports féminins connaît une révolution depuis quelques années. De nombreuses Marocaines ont réussi à s’affranchir des diktats sociaux qui pèsent sur le droit des femmes à pratiquer une activité sportive,…
Le sport est bon pour la santé mentale et physique. Ses nombreux bienfaits contribuent, entre autres, à l’amélioration de l’endurance, de la discipline et de la capacité à gérer le stress. Il est donc recommandé…
Le sport professionnel féminin connaît, depuis quelques années, une croissance remarquable, suscitant un intérêt pour le marketing sportif lié aux femmes. Des efforts ont, dans ce sens, été déployés pour soutenir les athlètes et développer…
Comme chaque année, les pays de la région MENA s’apprêtent à célébrer l’Aïd al-Adha. En plus des valeurs spirituelles qui la caractérisent, cette fête est l’occasion de partager des moments en famille et de savourer…
L’idée de ce projet est née au sein de la direction de la « Premier League » anglaise, en coordination avec le « British Council ». Dans un entretien avec Taja Sport, Nancy Al-Amir, directrice des programmes sociaux au « British Council », a déclaré : « Après le succès du projet « Excellent skills », qui a duré 11 ans, nous avons voulu en organiser un nouveau qui serait, cette fois-ci, en faveur des filles et dont le but consisterait à les initier au sport ». S’attardant sur les prémices du partenariat anglo-égyptien, Nancy Al-Amir précise : « La collaboration entre le ministère égyptien de la Jeunesse et des Sports et le « British Council » a donné naissance à ce projet, lancé dans huit gouvernorats de la Haute-Égypte et placé sous le titre « Mille filles, mille rêves ». Une ambition qui ne connait pas de limites géographiques, ce projet devant atteindre le plus grand nombre de régions de la République arabe d’Égypte ».
Selon Ghada Jamal Al-Din, directrice générale de l’administration des collectivités locales, le ministère de la Jeunesse et des Sports a joué un rôle important dans la réussite de cette initiative : « Des terrains de jeu ont été aménagés dans des centres de jeunesse et de sport au niveau national, afin de former les candidates. 5 centres de formation ont été instaurés dans 8 gouvernorats de la Haute-Égypte. Dans chaque siège, 25 filles sont accueillies avec un coach et son assistant, ces derniers ayant le devoir de garantir la formation des jeunes joueuses dans les meilleures conditions ».
« L’appel à candidature pour ce projet s’inscrit dans le cadre d’un festival dédié à la promotion de l’événement et organisé dans les centres des gouvernorats. Les jeunes footballeuses candidates sont ensuite sélectionnées pour être formées conformément aux normes et conditions du projet. A noter que parmi les clauses du règlement figure celle relative à la catégorie d’âge : les candidates désireuses de passer le test d’entrée ne doivent pas avoir plus de 17 ans », indique Ghada Jamal Al-Din.
De son côté, la directrice des programmes sociaux du « British Council » explique que « les entraîneurs et les assistants doivent bénéficier d’une formation avancée, développée par les deux partenaires.
Le mécanisme de coopération entre les parties impliquées dans l’exécution de ce programme repose sur le partage des rôles. Le « British Council » apporte son appui matériel : la fourniture de vêtements de sport, le financement d’équipements techniques et la mise en place de camps de formation. Il veille aussi à ce que les régions défavorisées puissent avoir accès au projet. Le ministère de la Jeunesse et des Sports assure, quant à lui, des terrains d’entrainement, dans les centres de jeunesse des différents gouvernorats égyptiens et garantit l’encadrement technique et administratif du projet.
Enfin, la Fédération égyptienne de football veille à la sélection des talents qui rejoindront les équipes nationales. Sahar Abdel-Haq, ancienne membre du conseil d’administration de la Fédération, témoigne : « En 2019, faisant alors partie intégrante de la Fédération égyptienne de football, j’ai contacté les responsables du projet « Mille filles, mille rêves », dans le but de sélectionner les meilleurs éléments et de les inclure dans les rangs des sélections nationales, pour les différentes catégories d’âge. Deux filles du centre de jeunesse de Berjaya, dans le gouvernorat de Minya, ont bénéficié du programme et font actuellement partie de l’équipe féminine U-16 ».
Pour Sahar Abdel-Haq les défis sociaux ne sont pas à sous-estimer : « En Haute-Égypte, qu’une jeune fille joue au football est mal vu, compte tenu des croyances et des traditions particulièrement enracinées dans cette région. Cette résistance sociale a freiné le désir de la gent féminine de participer à des activités sportives. Toutefois, lorsqu’il y a été lancé, le projet a connu un grand succès. Les filles ont fait preuve d’audace et de courage en s’adonnant au sport en général, et au football féminin en particulier, ce qui les a aidées à renforcer leur confiance en elles-mêmes et à s’affirmer. »
Début 2022, le projet a commencé à s’étendre dans les gouvernorats du Delta et du Nord de l’Égypte, permettant ainsi à un grand nombre de filles de s’entraîner au football dans les centres de jeunesse. À ce jour, l’Égypte compte plus de 1300 jeunes de moins de 17 ans ayant bénéficié du programme « Mille Filles, mille rêves ».
