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Nihel Cheikhrouhou… la fierté du judo tunisien et africain

Le judo est l’un des sports individuels les plus répandus en Tunisie, notamment chez les femmes. Cette discipline a enregistré de grands succès au cours des dernières années : l’on peut citer, à titre d’exemple, le brio de la championne Nihel Cheikhrouhou qui a marqué l’histoire des « Aigles de Carthage », l’équipe féminine tunisienne.
Nihel Cheikhrouhou
Nihel Cheikhrouhou

« La bête de la Tunisie », comme l’appellent de nombreux adeptes de ce sport, a réussi à monter sur les podiums et à s’imposer fortement, pour hisser haut le drapeau tunisien sur les scènes africaine et mondiale.

Atteindre le sommet n’a pas été une chose facile pour Nihel, qui a connu un long parcours de sacrifices et de lutte dans le monde du judo. Ceci lui a valu une carrière sportive brillante, avec un impact considérable sur la renommée des « Aigles de Carthage ».

Cheikhrouhou : une distinction locale devenue internationale

Cheikhrouhou âgée de 34 ans, a fait son entrée dans le monde du judo progressivement et sans brûler les étapes. Elle a excellé sur la scène arabe et africaine pour se surpasser à l’international, accumulant les médailles et constituant une success-story qui a inspiré bon nombre de joueuses tunisiennes.

Nihel Cheikhrouhou… la fierté du judo tunisien et africain
Photos Credits: ATTILA KISBENEDEK – AFP

Cheikhrouhou s’est distinguée lors des championnats africains, dans toutes les catégories de poids auxquelles elle a concouru. Elle en a brillamment remporté 22, avec deux médailles d’or décrochées lors du championnat du monde de police et d’autres gagnées dans le cadre des tournois Grand Prix. En 2017, elle se voit remettre une médaille inédite de bronze lors du championnat du monde qui s’est déroulé à Marrakech.

« J’ai découvert mon talent à l’âge de 14 ans. Déterminée à réussir dans le judo, je suis parvenue à m’entraîner à raison de 3 séances par jour, dans le but de me surclasser, surtout que ce jeu présente certaines difficultés pour les femmes », a déclaré Cheikhrouhou.

Le succès international de la championne tunisienne n’a pas été sans difficultés, comme elle le souligne : « ma détermination et ma persévérance sont le secret de mon premier succès. J’ai dû surmonter des épreuves et des conditions peu favorables pendant de nombreuses années pour, enfin, décrocher la médaille de bronze lors du championnat du monde en 2017 ».

Le Masters mondial de judo est l’une des compétitions les plus féroces en la matière. Elle regroupe les 16 meilleures judokates au niveau mondial. L’objectif de Nihel a été de remporter l’une des médailles de cette compétition. En 2021, la judokate tunisienne atteint ses objectifs en s’emparant du bronze lors du Masters à Doha. Avoir occupé la 5ème place pendant longtemps a constitué une vraie frustration pour la championne d’Afrique qui s’est libérée de ce sort lors de sa dernière victoire.

 

Elle confie : « j’ai remporté de nombreuses médailles tout au long de ma carrière. Je refuse toutefois de dormir sur mes lauriers. Je tiens toujours à redoubler d’efforts durant chaque tournoi et après chaque succès, dans le but d’honorer la Tunisie ». Elle a également salué le rôle important qu’a joué sa famille dans ses engagements professionnels ainsi que les conseils de ses entraîneurs qui ont grandement contribué à sa formation et sa valorisation.

L’ambition olympique de Paris 2024

Nihel a participé à 4 éditions de Jeux Olympiques (JO) en 2008, 2012, 2016 et en 2020. Cependant, la star des « Aigles de Carthage » n’a pas été à la hauteur des attentes des spécialistes de ce sport, notamment aux JO de Tokyo. Son parcours fut court dans les salles japonaises, surtout après sa défaite face à sa concurrente chinoise, Xian, par KO.

Nihel a également perdu le pari de se qualifier pour le carré d’or et de disputer la médaille de bronze aux JO de 2016. Après avoir annoncé sa retraite du sport, elle revient sur sa décision et se remet en force au sport pour réaliser son rêve de toujours.

Cheikhrouhou a expliqué : « ma blessure et mon absence des salles d’entraînement et des participations, le long d’une année, ont largement affecté la poursuite de mon parcours. J’ai été blessée au niveau du genou, ce qui a réduit mes chances de concourir pour une médaille olympique, notamment lors la dernière édition de Tokyo ». A cela, elle a ajouté : « j’aspire, après une carrière en tant que joueuse, à entamer une expérience dans le monde de l’entraînement, afin de mettre mon expertise et mes expériences au profit des femmes tunisiennes et arabes, dans l’espoir de réaliser une continuité mêlant succès et distinction ».

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