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Reem Al-Shammari : la Jordanienne qui a donné le coup d’envoi de la boxe au féminin

Reem Al-Shammari est l’une des figures marquantes de la boxe féminine jordanienne. À l’âge de 19 ans, elle fait ses premiers pas en boxe en intégrant un programme sportif optionnel alors qu’elle entreprend des études à l’Université de Jordanie. Cette expérience a révélé le talent de la jeune athlète, qui plus tard, deviendra la meilleure boxeuse de l’équipe nationale féminine jordanienne de boxe.
Reem Al-Shammari

À l’université, le succès sportif de Reem est tel qu’une équipe féminine universitaire de boxe voit le jour au sein de l’institution académique, ce qui lui a permis de participer à un championnat local de plus grande envergure et à se faire connaitre dans le royaume hachémite. C’est lors du premier championnat inter-universitaire de boxe féminine, que l’entraineur Omar Al-Majali découvre la Jordanienne et l’intègre à l’équipe nationale. Elle ne tardera pas à devenir l’une des figures emblématiques de cette formation. En effet, depuis son entrée sur le ring avec l’équipe nationale, Reem Al-Shammari a fait sienne la médaille d’or du Championnat du Royaume de boxe féminine.

Reem explique, dans le cadre d’une interview accordée à Taja sport qu’elle a opté pour ce sport après avoir suivi de près bon nombre de disciplines : « Je n’ai jamais manqué l’occasion de me renseigner sur les sports de lutte, au cours de mon parcours académique et sportif. J’ai également pris part à plusieurs compétitions de karaté. Ce n’est finalement que dans la boxe que je me suis retrouvée ».

Reem Al-Shammari : la Jordanienne qui a donné le coup d’envoi de la boxe au féminin

Défis et obstacles

Généralement, les sportives de la région MENA font face à de nombreuses difficultés et doivent relever beaucoup de défis, surtout lorsqu’il s’agit de sports de combat. Al-Shammari estime que le plus grand défi de sa carrière a été de faire face aux anciennes règles imposées par la Fédération de Boxe, qui interdisaient le ring aux femmes voilées. Ceci est sans compter les préjugés de la société à son égard, du fait qu’elle pratique un sport de combat. Par ailleurs, Reem a évoqué les difficultés rencontrées durant la crise sanitaire, liée à la propagation du coronavirus et qui a plongé la Jordanie dans le confinement, privant la boxeuse d’entraînement et de championnats.

Reem Al-Shammari veut déconstruire les idées reçues au tour de la boxe féminine. Selon elle, ce sport n’est pas plus dangereux que les autres. « Afin de faciliter la participation des femmes à la boxe, un club spécial dédiée aux débutantes a été créé pour les initier aux règles de base du jeu ».

Le soutien de sa famille et de ses entraîneurs

Dès le début, Reem a bénéficié du soutien de sa famille pour la pratique de ce sport jugé brutal et dangereux par la société jordanienne. Ses proches ont toujours été présents lors des entrainements.
« La confiance absolue qu’a accordé notre famille à Reem a fait d’elle une boxeuse digne de participer à des compétitions de haut niveau. Elle a pu ainsi prendre part à toutes les compétitions avec détermination et persévérance et occuper les premières places dans les compétitions locales et internationales », a affirmé son frère, Raed Al-Shammari.

Reem Al-Shammari : la Jordanienne qui a donné le coup d’envoi de la boxe au féminin

Ce dernier a rappelé que, malgré le contexte d’intolérance qui sévit dans le pays, à cause des coutumes et des traditions, sa famille n’a jamais manqué de l’encourager de manière inconditionnelle. Et d’ajouter : « « Nous avons reçu une demande manifeste d’empêcher Reem de poursuivre sa carrière de boxeuse.

D’autant plus qu’à cette époque, l’équipe nationale devait prendre part à de nombreuses compétitions internationales qui impliquaient des déplacements à l’étranger. Malgré cela, nous n’avons jamais cessé de l’appuyer ».

Cette confiance est due à deux éléments : l’éducation de Reem que la famille a suivi de près et son sens de l’éthique et des bonnes mœurs.

Une référence sportive

Se prononçant au sujet de Reem, l’entraîneur Omar Al-Majali témoigne : « Reem est courageuse, intelligente, réactive et intuitive. Avec de telles qualités, elle a su se distinguer et mettre en valeur son talent. »

En 2010, 2013 et 2019, Reem a été championne de l’Open du Royaume de Jordanie. Elle a également concouru dans diverses manifestations sportives. Elle raconte : « J’ai pris part à des stages internationaux, aux séries éliminatoires mondiales d’un championnat organisé en Chine, en 2015 et aux éliminatoires des Jeux Olympiques de Tokyo, qui ont eu lieu en Jordanie et que je n’ai malheureusement pas pu remporter. Je pense toutefois avoir livré une performance honorable. »

Après son élimination aux JO de Tokyo, Al-Shammari a mis fin à sa carrière de boxeuse et s’est orientée vers le coaching. En ce sens, elle reçoit le certificat 1 étoile pour rejoindre le staff technique des équipes nationales en Jordanie. En 2021, Reem obtient un doctorat de l’Université de Jordanie, avec une thèse intitulée ” Les intelligences multiples et leur relation à l’efficience individuelle, ainsi qu’aux expériences de succès et d’échec des compétiteurs sportifs en Jordanie “.

Devenue une référence sportive pour de nombreuses athlètes féminines, Reem joue toujours un rôle important dans la démystification de la pratique de la boxe par les femmes. Mieux encore, elle montre le chemin à plusieurs d’entre elles, en les formant elle-même.

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