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Hadil Adel : Quand le journalisme se mêle au sport

Journaliste et présentatrice, Hadil Adel joue aussi au football et au volleyball. La soudanaise de 30 ans n’a jamais voulu à choisir entre ses deux passions : le sport et le journalisme. Celle qui a grandi dans la ville de Khartoum se bat pourtant depuis des années contre les idées d’une société parfois patriarcale.
هديل عادل

Traduction: Soukaïna Guedira

Hadil a commencé à pratiquer le volleyball en 2012 dans des clubs. Avant cela, c’était dans les écoles qu’elle pouvait assouvir sa passion. Le sport scolaire était la seule occasion pour une femme de pratiquer un sport sans provoquer la colère de la société.

Il était difficile pour Hadil de passer du sport scolaire à une pratique sportive professionnelle. « Ma famille a rejeté l’idée à cause des traditions enracinées. Mais ma détermination et mon amour pour le sport l’ont emporté ». Elle a eu le courage de dire non à ce qui lui était imposé, au nom de sa passion.

Hadil a commencé sa carrière de footballeuse en 2015. Tout en continuant sa pratique sportive, elle a poursuivi sa formation en journalisme et a obtenu une licence pour exercer la profession en 2016. 

La sportive soudanaise a évolué dans plusieurs équipes locales et a même gagné des titres. Les points qu’elle marquait ont souvent fait la différence. Elle est déterminée à améliorer encore plus ses performances techniques afin que l’année prochaine, elle puisse remporter le prix de la meilleure buteuse de la ligue nationale.

« Beaucoup de gens pensent que je ne peux pas concilier mes tâches journalistiques avec le sport, mais je suis capable d’organiser mon temps d’une manière efficace », déclare-t-elle, “Je ne vois que le succès, donc mon esprit est concentré sur mon développement afin d’atteindre mes ambitions, sans me soucier de ce que les autres disent de moi. Je respecte le sport que je pratique et ma profession de journaliste sportive.” 

Hadil a eu une expérience amère et a mené une lutte acharnée contre les idées conservatrices au sein de la société soudanaise. Mais elle en est sortie beaucoup plus forte. “Je suis très reconnaissante envers ceux qui m’ont soutenue et m’ont donné un coup de main quand j’en avais besoin. Quant à ceux qui m’ont causé du tort ou frustrée, ils ne représentent rien devant ma détermination”, conclut Hadil.

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