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Sur son compte Instagram, où elle est suivie par environ 75.000 followers, on peut voir une photo de Nawal Sfendla, en train de se préparer pour le Marathon international de Marrakech. La jeune femme, qui court depuis l’âge de 11 ans, est résolue à améliorer son précédent record de 2 heures et 7 minutes, établi lors de sa participation à l’édition de 2019.
La publication sur Instagram a récolté beaucoup de likes ; Sfendla a profité de l’occasion pour effectuer un sondage sur sa « Story » concernant le taux de participation à la compétition. 62% ont déclaré avoir l’intention d’être au rendez-vous. L’athlète, qui a déjà participé au Marathon international de Casablanca, se prononce sur le résultat de cette enquête « Toute femme peut participer au Marathon international de Marrakech, selon les objectifs fixés à l’avance. Courir permet de renforcer le rapport au corps, ou de faire du cardio-training », explique-t-elle à Taja Sport.
Sfendla s’est lancée dans la pratique de la course à pied pour entamer son parcours sportif qui date de 20 ans. Avant de devenir une alpiniste bien connue, elle a participé à plusieurs courses locales de 5 km, 10 km, 20 km et au semi-marathon. Pour l’alpiniste qui a pris d’assaut les neuf plus hauts sommets du Maroc en seulement six jours, courir lui procure beaucoup de plaisir.
Passionnée de course, Sfendla indique que cet exercice est indispensable pour rester en forme et pour renforcer ses compétences physiques en alpinisme. Et d’ajouter que « le marathon de Marrakech offre une opportunité aux femmes pour participer au jeu et donner un essor au sport féminin au Maroc, surtout que les tournois de ce marathon sont bien organisés », insiste-t-elle.
Sfendla raconte à Taja Sport les difficultés et les risques de l’ascension des sommets. Au cours de son escalade du Manaslu, le huitième plus haut sommet du monde au Népal, une avalanche s’est produite en provoquant des morts et des blessés. « Je les ai vu tomber sous mes propres yeux », déplore-t-elle. Cependant, Nawal ne compte pas abandonner l’ascension vertigineuse des sommets. Sa passion de la discipline est telle qu’elle va continuer son parcours en dépit de sa crainte.
Les femmes alpinistes subissent périodiquement des accidents similaires dans le monde entier. Nawal a passé de longs mois dans les montagnes, mais les moments qu’elle a vécus au Népal ont été « les plus difficiles ». C’était la première fois qu’elle assiste à un tel événement, bien qu’elle ait escaladé les plus hauts sommets du monde, tel le Kilimandjaro en Afrique, en 2019, l’Aconcagua, en Amérique du Sud, en plus du mont Elbrus, en Europe en 2021.
Nombreuses sont les raisons qui poussent Nawal à courir et à escalader. Ça lui permet d’améliorer sa vie, et de s’assurer la complicité de son corps qui dès lors s’affranchit de ses contraintes et peut revenir à l’état de nature. Selon Sfendla, le rapport philosophique sport/corps est difficile à expliquer. La meilleure façon pour le ressentir, c’est de faire de l’exercice, que ce soit en courant ou en escaladant de nouvelles montagnes.
