Sa coéquipière Esmat Ramadan qui l’accompagne à l’hôpital, a évoqué trois maladies immunitaires et a indiqué que Nahla souffre d’une hémorragie pelvienne constante depuis des années. Ceci n’a pour autant pas entravé son parcours sportif. « Ni la maladie n’a pas été diagnostiquée, ni les raisons de son incapacité à se déplacer. Nous attendons toujours le rapport des médecins pour déterminer le traitement », a-t-elle déclaré.
Nahla Ramadan a un palmarès chargé de titres : elle a remporté la quatrième place aux Jeux olympiques de Londres en 2012, la médaille de bronze aux Championnats du monde pour adultes, en 2002, à l’âge de 15 ans, 3 médailles d’or aux Championnats du Monde Adultes de 2003, lors des qualifications pour les Jeux Olympiques et 3 médailles d’argent aux Championnats du Monde Juniors des moins de 20 ans, en 2002, en République Tchèque.
L’haltérophile âgée de 36 ans, est aujourd’hui en crise financière après avoir été exclue des tournois à la suite de blessures à répétition. A ce propos, Esmat explique que Nahla travaillait dans une compagnie pétrolière jusqu’en 2007. Elle a dû quitter son emploi à l’époque, sa mère étant tombée malade mais aussi pour se consacrer à temps plein à l’entraînement et se préparer aux championnats.
En 2010, Nahla Ramadan a subi une opération chirurgicale au genou en raison d’une coupure aux ligaments. Elle a dû ensuite partir pour le Qatar pour une période de rééducation, la Fédération égyptienne d’haltérophilie ayant renoncé, d’après Esmat, à sa prise en charge.
C’est dans ce sens que le ministre égyptien des Sports, Ashraf Sobhi, a déclaré que son pays n’abandonnait pas ses filles et ses fils, et qu’il suivait régulièrement le cas de la championne égyptienne. Il a affirmé que Nahla ne souffrait pas d’atrophie musculaire mais était atteinte de la fièvre méditerranéenne.
Selon les propos d’Esmat recueillis par Taja Sport, le ministre des Sports s’était contenté de rendre visite à l’haltérophile deux semaines après son hospitalisation, et avait ordonné qu’elle soit transférée d’une salle commune à une chambre privée.
Les clubs et les fédérations égyptiennes ne fournissent pas d’assurance médicale aux joueuses, malgré les dispositions de l’article 81 de la loi sur le sport, ratifiée en 2017.
Conformément à la loi susmentionnée, les clubs et organismes soumis aux dispositions de cette loi, couvrent obligatoirement en termes d’assurances, et en fonction de leurs conditions financières, les dommages et risques découlant des activités sportives. Dans ce sens, un marché d’assurances doit être conclu avec une société agréée par l’Autorité générale de contrôle financier.