La promotion du football féminin passe par sa médiatisation. Or à moins de deux mois de la Coupe du Monde féminine de football, on ne connait toujours pas en Francequel en sera le diffuseur. C’est aussi le cas dans plusieurs autres pays européens. Gianni Infantino, le président de la FIFA, juge les offres des chaînes de télévisions de ces pays “inacceptables”.
Pourquoi ? On vous explique.
Le top départ de la Coupe du Monde féminine de football sera donné le 20 juillet 2023 en Australie. Le match d’ouverture opposera l’Australie (pays hôte) à la République d’Irlande (à 11h heure française).
Rien que pour ce match, la FIFAattend près de 100 000 spectatrices et spectateurs. La secrétaire générale de l’instance, Fatma Samoura, avait même annoncé que la FIFA ambitionne d’organiser cette année « la plus grande et la meilleure Coupe du monde féminine de l’histoire ».
C’est pour cela que le Sydney Football Stadium (stade Allianz) qui devait accueillir le match d’ouverture (45 500 places), a été remplacé par le Stadium Australia de Sydney. Une enceinte pouvant accueillir jusqu’à 83 500 spectateurs.
Contexte et enjeux pour la Coupe du Monde féminine :
L’imbroglio de la diffusion télévisée en Europe
Pour cette Coupe du monde fémininede football, ce ne sont pas moins de 32 équipes qui seront en lice à partir du 20 juillet 2023. Parmi elles, pas moins de 12 sont européennes.
Pourtant, les publics de ces pays ne sont pas encore surs de pouvoir suivre la compétition sur leurs petits écrans et ainsi encourager leurs équipes même à distance.
Les droits de diffusion de la Coupe du monde masculine de football au Qatar étaient vendus des centaines de millions d’euros en 2022. Mais la Coupe du monde fémininene semble pas être une priorité pour certains diffuseurs européens.
En effet, les négociations restent au point mort avec les « cinq grands pays » du football que sont le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la France. La FIFA a pourtant déjà signé avec des diffuseurs de 155 pays, dont les Etats-Unis, le Canada ou encore le Brésil.
Les Big five européens proposent entre deux et quatre millions d’euros pour acquérir les droits de télétransmission. C’est l’équivalent du montant payé en France pour acquérir les droits de la Ligue 1 et Ligue 2… au début des années 80. C’est « inacceptable », juge Gianni Infantino, le président de la FIFA.
Le cas du Mondial féminin de football en 2019
Les chaînes de télévisions avancent généralement le manque de public pour justifier les montants bas qu’elles avancent. Pourtant, en 2019 quand la France accueillait la Coupe du monde féminine de football, les audiences avaient battus tous les records. Selon les conclusions de l’audit fait par la FIFA sur les chiffres d’audience de ce Mondial France 2019, le public était au rendez-vous.
Au total, ce sont près de 1,12 milliards de téléspectateurs qui ont suivi les retransmissions officielles de la Coupe du Monde féminine 2019 sur les différentes plateformes. Un record d’audience pour la compétition.
Plus de 990 millions de personnes ont pu suivre les matchs un peu partout dans le monde via la télévision. Près de 30% de plus que les audiences de 2015 pour la Coupe du monde féminine de football au Canada.
La réponse des diffuseurs des « Big Five »
Pour les diffuseurs de ces 5 nations européennes encore en négociation avec la FIFA, les droits de l’édition 2023 seraient « surévalués ». Ils reprochent les dates choisies ; 20 juillet au 20 août, par rapport à la précédente édition qui avait eu lieu du 7 juin au 7 juillet 2019. Pour les chaînes de télévision, juillet – août c’est la période creuse en matière de publicité.
Mais au vu des audiences de 2019, est ce que cette compétition n’aura pas justement la chance d’être très suivie par les spectateurs puisqu’elle tombe en pleine période de vacances ?
Les diffuseurs avancent aussi le décalage horaire (huit heures avec l’Australie et dix heures avec la Nouvelle-Zélande). Le Président de la FIFA, Gianni Infantino, rappelle en guise de réponse que pour la France par exemple, les horaires des matchs des Bleues « restent raisonnables » (entre 10h et midi heure française).
Les chaînes de télévision rétorquent que ce sont des horaires où les publicités sont moins rémunératrices. Même si la FIFA insiste sur le fait que la totalité des droits de diffusion sera reversée au développement du football féminin.
L’importance de la Coupe du Monde féminine
La Coupe du monde féminine de football est un tournoi international qui a lieu tous les quatre ans. La première édition a eu lieu en 1991 en Chine, et l’équipe nationale des Etats-Unis est aujourd’hui tenante du titre, après avoir remporté la Coupe du Monde féminine de football en 2019 en France.
Cette année, 32 nations prennent part à la compétition, dont 4 équipes africaines (Maroc, Nigeria, Afrique du Sud et Zambie).
Rappelons que les Lionnes de l’Atlas signeront en Australie la première la première du Maroc à l’épreuve reine du football féminin mondial.
Conclusion
Comme le rappelait récemment Fatma Samoura, la secrétaire générale de la FIFA, l’offre reçues des diffuseurs de cinq pays européens, dont la France, est encore « insuffisante » pour l’instance. La FIFA a encore invité le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la France à continuer les négociations. A deux mois de la plus grande compétition de football au féminin, la FIFA menace de ne pas diffuser la Coupe du monde féminine dans ces Big five.
Les diffuseurs de leur côté ne veulent pas, pour l’instant, augmenter leur offre (entre deux et quatre millions d’euros). Ils critique la période choisie pour la compétition. Celle-ci arrive en effet au cœur de l’été (20 juillet au 20 août 2023), une période creuse en termes de revenus publicitaires.
Le président de la Fifa, Gianni Infantino, a rappelé début mai que les diffuseurs versaient « entre 100 et 200 millions de dollars pour le Mondial masculin ». En ajoutant qu’ils veulent aujourd’hui investir mois de 10% de ce montant pour le Mondial féminin. Alors que ses audiences « représentent environ 50 à 60% du tournoi masculin ».
En France, personne ne sait si le public pourra suivre la compétition à la télévision. Mais la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a appelé à « ne pas paniquer ». Elle assure qu’il « y aura bien une retransmission » de la compétition cet été. Affaire à suivre…
France – Jamaïque (20h heure locale, Sydney Football Stadium, Sydney/Gadigal)
29 juillet 2023
France – Brésil (20h heure locale, Brisbane Stadium, Brisbane/Meaanjin)
2 août 2023
Panama – France (20h heure locale, Sydney Football Stadium, Sydney/Gadigal)
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