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Aya Médani : la championne égyptienne, devenue députée et ambassadrice pour la paix par le sport

C’est une belle carrière sportive et administrative que s’est forgé la championne olympique égyptienne, Aya Médani. Première joueuse égyptienne de pentathlon moderne ayant participé aux Jeux Olympiques (JO), elle devient également la plus jeune joueuse de la délégation olympique égyptienne à prendre part aux JO d’Athènes. Accumulant bon nombre de titres et médailles, elle parvient à occuper le poste de députée au Parlement égyptien.
Aya Médani
Aya Médani

Une carrière sportive brillante

Depuis sa plus tendre enfance, Médani est encouragée par sa famille à faire du sport : « mes parents m’ont toujours poussée à cette pratique, surtout pendant les vacances, considérant qu’il fallait joindre l’utile à l’agréable ». Du judo au karaté, en passant par le ballet aquatique, la gymnastique et tant d’autres activités sportives, Médani se fait polyvalente. « En 1996, période où j’avais intégré les écoles de natation, une nouvelle sélection s’annonce pour la formation de la première équipe de pentathlon moderne. Afin de pouvoir y être recrutée, je devais réussir les épreuves de natation et de course. La mission avait alors été accomplie. Plus tard, en 2002, j’ai participé, avec l’équipe nationale, au championnat du monde U18. A l’époque, je n’avais que 13 ans. Que ne fut grande la surprise des fédérations égyptienne et internationale lorsque j’ai remporté la médaille d’argent ».

Les exploits de Médani se sont multipliés depuis.  En 2004, la jeune femme remporte le titre du championnat d’Afrique, ce qui lui permet de se qualifier aux JO d’Athènes de la même année. Elle devient, dans ce sens, la première sportive égyptienne et arabe de l’histoire de pentathlon moderne à se qualifier pour les Jeux Olympiques.

Cette carrière n’a, certes, pas été sans difficultés, explique Médani : « j’ai été confrontée, tout au long de mon parcours sportif, à de nombreux obstacles : je devais concilier le sport et les études. J’ai été victime de plusieurs blessures. Mais le plus grand défi fut celui du port du voile. C’est au lendemain de ma participation aux JO de Pékin, en 2008, à l’issue desquels j’avais été classée troisième mondialement, que j’ai pris la décision de porter le voile. En 2010, la Fédération internationale de natation décide d’interdire les tenues de natation qui couvrent tout le corps. En 2012, le fait d’être voilée ne m’a toutefois pas empêchée de participer aux JO de Londres. Peu de temps après, la Fédération de pentathlon moderne prend la décision d’interdire le port du voile, ce qui m’a poussée à prendre ma retraite ».

Aya Médani
Aya Médani

Quand les administrateurs sont à l’origine des décisions sportives

Aya Médani travaille comme enseignante adjointe à l’académie navale des sciences et de la technologie, ce qui l’a poussée à emprunter une nouvelle voie professionnelle : l’administration du sport. Selon elle, les décisions importantes dans le domaine sportif sont prises par ceux qui occupent des postes administratifs et non pas l’entraîneur. Or, cette administration a besoin de renouveau.

Médani a récemment été élue, et pour la deuxième fois consécutive, à la tête de la commission des affaires des joueurs qui fait partie intégrante du comité olympique égyptien. Son mandat prend fin avec les JO de Paris de 2024. Au sujet de son rôle au sein de la commission, elle explique : « je suis chargée de communiquer en permanence avec les commissions des différentes fédérations internationales, de faire le suivi avec les joueurs et de débattre avec eux les éventuels changements des règles des jeux ».

Se prononçant sur le sport féminin arabe, Médani déclare que « le rythme de progression est satisfaisant. Il n’en demeure pas moins que les conseils d’administration des fédérations ou des comités olympiques souffrent d’un manque de cadres de formation et de femmes leaders influentes ».

Aya Médani
Aya Médani

Députée et ambassadrice pour la paix par le sport

Au mois de janvier de l’année dernière, Aya est nommée membre du parlement égyptien, compte tenu de son expérience au niveau administratif local et international. « J’ai participé au programme présidentiel de formation des jeunes en leadership, ce qui m’a initiée au travail parlementaire. Mon rôle consiste à réformer les articles de lois qui affectent négativement les joueurs ou la représentation des femmes au sein des conseils d’administrations. De ce fait, j’ai déposé une demande de réforme de la loi sur le sport et j’y ai intégré un article, stipulant la nécessité d’une représentation féminine d’au moins 25% dans les différents conseils d’administration sportifs. Cet article est, aujourd’hui, en cours d’étude ».

En 2016, Médani est nommée ambassadrice pour la paix par le sport, par l’Organisation internationale pour la Paix par le Sport (Peace and Sport). L’objectif de cette instance est de promouvoir la paix dans le monde et dans les différentes sociétés à travers le sport. À ce sujet, la jeune femme confie : « lors de ma visite au camp Zaatari, en Jordanie, en 2017, je me suis engagée à initier les réfugiés à la pratique sportive et aux techniques d’auto-défense, notamment à travers le sport d’escrime : pour fabriquer les sabres, nous avions eu recours à des matériaux recyclés. Je suis extrêmement fière de ce travail ».

Pour conclure, il convient de noter que Médani a été l’une des lauréates du Forum Arabe du Sport féminin, en mars dernier.

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