Peut-on concilier jeûne et diabète ? Est-il risqué de pratiquer une activité sportive durant le jeûne ? Avec l’arrivée du mois de Ramadan, de nombreuses femmes souffrant de diabète, notamment les sportives, se posent ces questions.

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Quels sont les types de diabète ?
Interrogée par Taja Sport, Dr. Mona Nasrallah, cheffe du département d’endocrinologie et de diabète à l’Université américaine de Beyrouth, explique : « Tous les diabétiques ne peuvent pas jeûner. Néanmoins, cela reste faisable pour certains, à condition de respecter les recommandations médicales ».
La spécialiste souligne qu’observer le jeûne comporte trois niveaux de risques, en cas de diabète : faible, modéré ou élevé. Dans le premier cas, le jeûne ne présente aucun danger pour la personne diabétique. Dans le second, le jeûne n’est pas conseillé, mais reste possible, tant que les instructions médicales sont respectées et que la glycémie est surveillée. En revanche, lorsque le malade présente un risque élevé, le jeûne est prohibé.
Par ailleurs, Dr Nasrallah fait état de deux types de diabète à ne pas confondre, le type 1 et le type 2. Le diabète de type 2 est le plus répandu dans le monde et est souvent causé par une mauvaise hygiène de vie, l’obésité et le manque d’exercice. Les patients diabétiques de type 2 doivent prendre des mesures hygiéno-diététiques, suivre un traitement médical et, dans certains cas, prendre de l’insuline.
Pour ce qui est du diabète de type 1, également appelé diabète juvénile, il se développe lorsque l’immunité du corps combat les cellules du pancréas, ce qui provoque l’arrêt de la sécrétion d’insuline. Ne disposant d’aucune autre possibilité thérapeutique, les patients diabétiques de type 1 reçoivent uniquement de l’insuline.
« Par le passé, le jeûne était contre-indiqué en cas de diabète de type 2, mais des études ont démontré que 50 % des patients observant le jeûne ne souffrent d’aucune gêne la plupart du temps. Par conséquent, et conformément aux directives de DAR-Alliance, chaque patient a été surveillé individuellement. Ainsi, le patient en mesure de maîtriser sa glycémie est autorisé à jeûner, avec l’obligation de rompre son jeûne, en cas d’hypoglycémie (taux de sucre inférieur à 70 g/l dans le sang) ou d’hyperglycémie (taux de sucre supérieur à 300 g/l) », a affirmé Dr Mona Nasrallah.
S’agissant de la pratique du sport durant le mois sacré du Ramadan, la cheffe précise que quelques règles doivent être respectées.
Le sport est compatible avec le jeûne, mais sous certaines conditions. Tout d’abord, cela nécessite la plus grande vigilance quant à la consommation d’eau et de sucre.
Ensuite, il est préférable que les sportives ne s’entraînent pas en début de journée, puisqu’elles ne pourront pas boire de l’eau et qu’elles s’exposent au risque de déshydratation, d’hypotension et de sensation de vertige. Au lieu de cela, il est conseillé de faire de l’exercice avant ou peu après la rupture du jeûne.
Enfin, pour les non-sportives, l’activité est recommandée pendant le mois de ramadan, bien qu’il ne s’agisse pas de la période idéale pour se mettre au sport. L’entraînement à jeun convient davantage pour un corps déjà habitué au sport, permettant le maintien d’une activité physique dans ce cadre.
Pour autant, les mesures préventives restent de mise :
Il faut donc contrôler le taux de glycémie 7 fois par jour (avant la rupture du jeûne et deux heures après, avant le s’hour, au réveil le matin, en milieu de journée, dans l’après-midi, et une dernière fois si le patient ressent une hausse ou une baisse de sa glycémie). Au-delà de 300 g/l, le malade constatera une miction plus fréquente et risque la déshydratation.
Après la rupture du jeûne, les personnes diabétiques doivent privilégier les légumes, les lentilles, les légumineuses, le lait, la viande et les féculents complexes. En parallèle, les jus et la nourriture trop sucrée sont à éviter, afin de ne pas provoquer une hyperglycémie. Pour le repas du s’hour, il est préférable de manger des céréales et des glucides complexes, qui ne sont pas facilement éliminés par le corps, comme la viande et les aliments qui se décomposent lentement et qui contiennent des protéines et des graisses.
Pour conclure, Dr Nasrallah insiste et prévient que chaque athlète diabétique doit consulter son médecin traitant, pour obtenir un régime spécifique et précisément adapté à sa condition. De cette manière, les sportives pourront concilier sport et jeûne, durant le Ramadan.