Elle est fière d’avoir su affronter les préjugés et les traditions patriarcales qui freinent les femmes et invisibilisent leurs talents. Propriétaire de huit étalons, Nourhane a prouvé aux sceptiques qu’elle était parfaitement capable de gérer seule son écurie et de prendre soin de ses chevaux.
Un savoir-faire à transmettre
À seulement 25 ans, la Tunisienne maitrise sur le bout des doigts son activité équestre : dressage, toilette, saut d’obstacles, etc. C’est donc tout naturellement que la jeune propriétaire du club Dar Djerba, a entrepris de partager son savoir-faire en formant et en entrainant les cavalières et les cavaliers du futur.
Dans son écurie, Nourhane Benslama accompagne les passionnés du cheval depuis leur jeune âge jusqu’à atteindre le stade de la professionnalisation. Son objectif est de promouvoir les sports équestres et les rendre plus accessibles aux jeunes filles.
Étape par étape, la cavalière apprend à ses disciples l’art de monter à cheval. Dans ce domaine, l’improvisation n’a pas lieu d’être ! C’est pourquoi Nourhane Benslama dédie ses premières séances à l’acquisition des bons gestes et des bases indispensables en équitation.
Quand la passion l’emporte
« Je suis très chanceuse de travailler dans un domaine que j’aime », a déclaré Nourhane à Taja Sport. Et de souligner que l’équitation est une passion familiale et que cet héritage fait partie de son ADN. « Les chevaux sont ma deuxième famille et mes meilleurs amis », a-t-elle ajouté.
Petite, c’est aux côtés de son frère qu’elle s’initie à ce sport et noue une forte relation avec les chevaux. Il avait pour habitude de l’emmener avec lui lors de ses promenades à cheval. À 17 ans, c’est toujours sous l’aile de son frère qu’elle se lance dans l’équitation.
En parallèle, la jeune femme a poursuivi ses études jusqu’à l’obtention de son diplôme universitaire en architecture. Elle entame une courte carrière dans ce domaine, son amour pour l’équitation ayant pris le dessus. « J’ai commencé ma carrière professionnelle dans l’architecture, mais ma passion pour les chevaux m’a poussée à démissionner de mon travail pour me consacrer à la réalisation de mon rêve de fonder un club équestre et faire connaitre ce sport à Djerba, ainsi que dans tout le pays », se souvient Nourhane.
Émue, la cavalière ne cache pas son émotion en parlant de son parcours et de ses huit chevaux, qui lui ont permis de s’affirmer et de gagner en assurance. Aujourd’hui, son ambition est de représenter le pays du jasmin dans des compétitions équestres arabes et internationales.