Lire aussi

رانيا الصقلي تتوج ببطولة المغرب لركوب الأمواج

Ranya Squalli sacrée championne du Maroc de surf

Comme d’habitude, la star du surf marocain, Ranya Squalli, continue de briller dans les compétitions auxquelles elle participe. Cette fois-ci, elle a remporté le championnat du Maroc dans la catégorie féminine Senior, qui s’est déroulé…

Hormones de croissance : un dopage dangereux pour les culturistes féminines

Le culturisme est apparu entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Cette discipline consiste à développer la masse musculaire du corps et à l’exhiber. Initialement exclues, les femmes ont imposé leur présence lorsqu’elles ont commencé à participer à des compétitions féminines de culturisme professionnel. Ainsi prend fin l’ère de la domination masculine dans ce domaine. Alors quels en sont les risques et les bienfaits ?
Hormones de croissance
logan-weaver-unsplash

Le culturisme féminin a émergé d’abord en Amérique du Nord et du Sud avant d’atterrir en Europe et en Asie, et, plus particulièrement à Hong Kong. Dans les pays arabes, sa pratique progresse lentement et bénéficie de peu de soutien. Raison pour laquelle le culturisme féminin arabe, encore récent, est toujours considéré marginal.

Dopage hormonal

Les culturistes féminines de haut niveau ont recours au dopage hormonal pour amplifier leur volume musculaire et leur force physique. Il existe de nombreux types de produits stimulants, dont l’hormone de croissance, l’insuline, le cortisol, l’adrénaline et autres.

Rehab Trabelsi (73 kg), 24 ans, est considérée comme la première culturiste professionnelle tunisienne. Par ailleurs, elle est la première femme arabe à obtenir la carte professionnelle de la Fédération Internationale de Bodybuilding et Fitness (IFBB). Aujourd’hui, la Tunisienne est devenue entraîneuse en Arabie saoudite, au terme d’une carrière athlétique distinguée et de nombreux défis relevés.

Trabelsi dit : « Le culturisme a pris une ampleur mondiale et avoir atteint le degré de professionnalisme en la matière n’a pas été facile. J’ai quand bien même réussi à relever le défi, grâce à l’appui de ma famille, à un entraînement intensif et à l’adoption d’un programme équitable mêlant exercices et nutrition ».

Hormones de croissance : un dopage dangereux pour les culturistes féminines
john-arano-unsplash

La jeune athlète réfute l’argument selon lequel le culturisme endommagerait le corps des athlètes féminines. Elle assure que l’utilisation de suppléments et de stimulants est nécessaire pour le renforcement de l’organisme et des muscles, malgré les coûts élevés : « J’ai pour ambition de représenter la Tunisie dans des manifestations sportives internationales et de remporter des médailles. Les frais qui en découlent semblent élevés. Or, l’usage des hormones demeure essentiel pour bien me préparer aux prochains tournois ».

La question qui se pose serait donc la suivante : ces substances ne laissent-elles vraiment pas d’impact négatif sur le corps des culturistes féminines ?

Effets des stéroïdes anabolisants

Baraa El Sabbagh, entraîneure et experte en nutrition, n’approuve pas l’idée selon laquelle le culturisme présenterait plus de méfaits que de bénéfices. « La musculation contribue à brûler des calories et à améliorer la forme physique, notamment au niveau des muscles et des articulations », souligne-t-elle.
Elle ajoute : « La pratique saine du culturisme est conditionnée par un exercice régulier et adéquat, en évitant la surconsommation de stimulants et d’hormones ».

Le coach et athlète tunisien Hamed Bouazizi en convient aussi. Ce dernier se dit surpris de l’usage excessif de substances dopantes chez les culturistes féminines. En ce sens, il avertit : « Ces compléments causent des dommages significatifs, allant jusqu’à altérer les métabolismes des culturistes femmes et hommes ».

En effet, le dopage hormonal expose la santé des culturistes à de multiples dangers. Les conséquences d’une telle consommation peuvent s’avérer très lourdes à moyen et long terme. L’abus de stéroïdes provoquerait des complications cardiaques et mentales, comme la tachycardie et les troubles psychologiques.

Selon Hamed Bouazizi, « de l’usage intensif de substances dopantes découlent des problèmes d’infertilité ainsi que des comportements suicidaires. Les statistiques les plus récentes montrent que 4 décès sont enregistrés chaque année chez les culturistes féminines ».

Outre les pathologies cardiaques et artérielles, le dopage est responsable de douleurs articulaires et musculaires chroniques, ainsi que de mutations sanguines.

Paradoxalement, le culturisme, lorsqu’il est pratiqué dans les règles de l’art, aide à renforcer le muscle cardiaque, à réduire le risque d’obésité, à prévenir et à contrôler l’hypercholestérolémie et à lutter contre les maladies chroniques. D’un autre côté, quand les hormones sont utilisées à bon escient, bon nombre de problèmes peuvent être traités : les ruptures ligamentaires, musculaires et les blessures articulaires. Elles serviraient également à accroitre la force et la flexibilité des ligaments et des tendons. Il va de soi que la prise de ces substances doit être soumise à un contrôle médical et sportif.

En conclusion, le sport de haut niveau obéit à des règles et des principes. Il est fondamental que les athlètes s’entourent de spécialistes pour encadrer leur activité et les protéger contre la tentation de recourir à des pratiques hasardeuses, qui finiraient par ruiner leur carrière et leur santé.

Twitter
Email
Facebook
LinkedIn
Pinterest