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Dina Rifai sur le football féminin égyptien : un sport en crise ?

Bien que l’équipe féminine de Wadi Degla SC soit en tête de classement (19 points) dans le cadre de la Ligue égyptienne de football féminin, la compétition bat son plein entre les 12 équipes en lice dans le Championnat égyptien de football féminin. C’est lors du 7e tour que le classement final s’est précisé, au terme d’une course serrée entre les clubs qui visaient les premières places. Ainsi, le Centre de Jeunesse d’Al-Amiriya s’est classé 2e avec 17 points, suivi des dames de la National Bank, arrivées en 3e position avec 16 points.

Avec l’émergence de clubs ambitieux et un financement accru, le niveau de compétitivité du championnat féminin égyptien cette saison est à la hausse.

En ce sens, la Dre Dina Al-Rifai, membre de la Fédération égyptienne de football et directrice générale du département de football féminin, a indiqué à Taja Sport : « La présence de tels clubs est une excellente nouvelle pour la Ligue égyptienne de football féminin. Nous espérons que, d’ici quelques années, Al-Ahly et Zamalek puissent prendre part à ce championnat ».

Dina Al-Rifai souligne le rôle important que peuvent jouer les clubs populaires dans le développement du football féminin égyptien : « Leur présence permettrait d’attirer davantage de jeunes filles vers la professionnalisation en matière de football. Le nombre de footballeuses dans les équipes nationales de différentes catégories d’âge ne peut alors qu’augmenter ».

En plus du Premier League et de la 2e division, la Fédération égyptienne vient d’enrichir son championnat de football féminin, avec la création de clubs de 3e division.

Le spectre des crises financières

D’un autre côté, de nombreux autres clubs sont confrontés à de grandes difficultés financières. Plus encore, certains d’entre eux ne parvenant plus à supporter les dépenses de location d’ambulances lors des matches vont jusqu’à solliciter la prise en charge des frais par la Fédération.

Selon la Dre Rifai, « la Fédération consacre déjà au football féminin une enveloppe financière qui permet de stabiliser la compétition. Ce budget est pré estimé et partagé selon les besoins des clubs, notamment les plus précaires en 2^e et 3^e divisions ».

Elle précise cependant que « les clubs de Premier League ont la responsabilité de se prendre en charge financièrement. Pour ce faire, ils doivent générer des ressources financières à travers le marketing, le parrainage, etc. ».

Quel impact ?

L’objectif principal d’améliorer la compétitivité et le niveau technique en Premier League s’inscrit dans une logique de préparation des joueuses à intégrer les sélections nationales de différents groupes d’âge.

À ce propos, Al-Rifai estime que la Fédération égyptienne suit une stratégie efficace et claire pour le développement des équipes nationales.

« Cela commence par l’amélioration du niveau technique des championnats locaux, mais aussi par la mise en place d’un programme annuel d’entrainement pour les sélections nationales ainsi que l’organisation des matches amicaux internationaux. Cela contribue, entre autres à améliorer notre position dans le classement. Rappelons dans ce sens que l’équipe féminine A est passé de la 96^e place à la 90^e place », conclut, la responsable du football féminin égyptien.