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L’Egyptienne qui ne s’est pas laissé abattre par sa cécité

Plus que quelques mois avant le lancement des Jeux mondiaux handisport pour malvoyants (femmes et hommes) à Birmingham en Angleterre (août -septembre 2023) et le Championnat du monde d’haltérophilie pour les personnes aveugles, qui se tiendra au mois de novembre en Turquie. Cependant, les haltérophiles égyptiennes supposées participer aux compétitions n’ont pas encore commencé leur stage préparatoire, à cause du manque de salles d’entraînement équipées dans le pays.
L’Egyptienne qui ne s’est pas laissé abattre par sa cécité

Handisport : l’haltérophilie égyptienne en crise

Aya Hamada, championne du monde d’haltérophilie pour malvoyants (Géorgie, 2021), rencontre des difficultés pour poursuivre son entraînement. Une situation qui menace l’avenir sportif de la championne multititrée. L’Égyptienne détient en effet un beau palmarès, avec 4 médailles d’or et la première place des Championnats du monde 2021 (90 kg), 2 médailles d’or dans la catégorie séniore, ainsi que 2 autres médailles en juniors, pour les épreuves « Bench » et « Deadlift ».

Dans le gouvernorat de Kafr El-Sheikh, où habite Aya, le centre de préparation le plus proche se trouve au Caire, à 160 kilomètres. « J’espère trouver un endroit pour m’entraîner dans ma province. Plus le temps passe, plus la reprise des exercices sera pénible », explique la jeune femme.

En 2022, l’haltérophile égyptienne a réussi à remporter le championnat de la République, qui s’est tenu dans le gouvernorat de Damiette. Celle-ci s’est adjugé l’or de la compétition nationale, sachant qu’elle n’y y était physiquement pas prête.

Selon les informations dont nous disposons, les athlètes égyptiennes de l’équipe nationale pourraient reprendre l’entraînement, en ce mois de mai, en vue des championnats du monde à venir. Mais cela reste « insuffisant », juge Aya Hamada, qui déplore la précarité des moyens mis à disposition des haltérophiles égyptiennes en situation de handicap. « Nous appelons les sponsors à nous soutenir, leur aide nous est indispensable. Nous souhaitons également que notre engagement en matière de sport soient mis en avant », indique la championne.

Du talent et une volonté de fer

Aya Hamada a entamé sa carrière athlétique à l’été 2019. Un peu plus tard, elle sera sélectionnée dans la jeune équipe nationale d’Égypte, récemment créée. « Nous avons effectué notre premier stage de préparation en 3 mois, dans le cadre de notre participation au Championnat d’Afrique et au mondial de 2019, que l’Égypte a accueilli dans la ville de Louxor. Nous avons alors suivi un programme d’entraînement quotidien, à raison de 5 heures par jour », raconte la jeune sportive.

L’Egyptienne qui ne s’est pas laissé abattre par sa cécité

Bien que novice en la matière, Aya Hamada a réussi à s’imposer dans la catégorie de poids 83 kg, remportant les médailles d’or et d’argent dans chacune des 2 compétitions.

Aujourd’hui, l’Égyptienne vit mal la suspension forcée des entraînements. « Le repos me fatigue », dit-elle. Il faudra compter encore 3 mois, avant qu’Aya ne reprenne le chemin de l’entraînement au Caire, en mai. Son objectif est de rattraper le retard accumulé, afin de disputer le Championnat mondial 2023, dans les meilleures conditions possibles.

Par ailleurs, la championne demeure convaincue des chances qu’elle a pour aller loin dans la compétition, comme ce fut le cas auparavant. « En 2019, l’Égypte a organisé le Championnat d’Afrique et le mondial d’haltérophilie pour les malvoyants. J’ai été bien entourée et encadrée pour ces deux premières compétitions internationales. En 2021, je suis allée en Géorgie pour le Championnat du monde. C’était mon premier tournoi hors d’Égypte, ce qui m’a fait subir une grande pression. Heureusement, j’ai pu compter sur le soutien du staff technique, qui m’a mise en confiance ».

Une société peu tolérante

En plus du manque de moyens et d’infrastructures adaptées, Aya Hamada se heurte à l’intolérance et au conservatisme de la société égyptienne. Ni le temps ni les titres internationaux de la championne, n’ont apaisé ses détracteurs, qui continuent de la critiquer. « Je me suis habituée à ces prises de position à mon égard. Maintenant, je suis capable de surmonter les critiques et de ne compter que sur moi-même », assure Aya.

L’Egyptienne peut désormais se rendre du Caire à Kafr El-Sheikh en utilisant les transports en commun, sans l’aide de ses parents.

Grâce à l’haltérophilie et pour réaliser ses rêves, Aya Hamada est parvenue à vaincre son handicap et à affronter le patriarcat sociétal exercé sur les femmes. Sa résilience lui a permis de gravir la plus haute marche du podium à l’échelle mondiale. Reviendra-t-elle au-devant de la scène cette année ? Parviendra-t-elle à surmonter les difficultés cette fois-ci encore ? Quelques mois nous séparent de la réponse. Rendez-vous sur Taja Sport pour suivre l’actualité de l’haltérophile Aya Hamada.

 

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