Loin de leur être interdit, le sport s’avère bénéfique, voire recommandé par les professionnels de santé aux personnes asthmatiques. Quelques précautions sont toutefois à prendre.

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Longtemps, les personnes asthmatiques ont été cantonneés au banc de touche. Aujourd’hui, changement de donne. De nombreuses études démontrent que pratiquer une activité physique régulière est bénéfique aux personnes souffrant d’asthme. En effet, le sport contribue au développement de la capacité respiratoire et au renforcement des muscles, y compris ceux qui interviennent dans la respiration. Une personne asthmatique qui s’entraîne régulièrement a donc plus de chances de voir la fréquence et l’intensité de ses crises diminuer.
L’asthme est une maladie respiratoire chronique des bronches qui touche 5 à 10 % de la population mondiale. Elle se manifeste généralement par : des crises d’essoufflement, une toux, une respiration sifflante et, parfois, une gêne respiratoire permanente.
« Tant que l’asthme est sous contrôle, rien n’empêche de pratiquer un sport », avance le Dr. Sofia Baina, spécialiste en pneumologie et allergologie. « Je recommande à mes patients de pratiquer régulièrement une activité physique. Le but est de leur permettre de prendre conscience de leur respiration et de connaître leurs limites pour mieux contrôler la maladie », ajoute-t-elle, dans une interview accordée à Taja Sport.
Asthmatique depuis son jeune âge, Youssra el Khayari a été orientée par son pneumologue vers la pratique de la natation pour améliorer son état de santé. « J’ai pu gérer ma maladie grâce à la natation », raconte Youssra, qui, au bout de 10 ans, a vu son système respiratoire et son souffle renforcés.
Cette nette amélioration côté santé l’a encouragée à se lancer aussi dans le judo et la danse classique. « Mieux encore, je me rappelle avoir participé à deux compétitions le jour-même : danse classique le matin et nage libre de 50 m l’après-midi… Le défi avait été relevé », nous confie la jeune femme.
Rappelons que plusieurs champions internationaux souffraient d’asthme au moment de leurs sacres. Mark Spitz, multiple médaillé olympique et Dario Cologna, skieur de fond, ont réussi par exemple dans le sport de haut niveau, malgré leur ashtme.
Les sports nécessitant des poussées continues d’énergie tels que les sports collectifs (basket, football, etc.) peuvent provoquer des crises d’asthme. Certains sports individuels comportent aussi des risques, comme l’équitation ou la plongée sous-marine avec bouteille. Dans le premier cas, les personnes asthmatiques allergiques au cheval et au foin, supportent difficilement cette pratique. « Dans le cas de la plongée sous-marine, il est évident que soigner une crise d’asthme lorsque l’on est sous l’eau est impossible. Plus encore, l’air contenu dans les bouteilles est froid et sec, ce qui peut déclencher une crise à tout moment. D’autant plus que les bouteilles peuvent renfermer des allergènes », prévient le Dr. Baina.
Choisir donc le sport le plus adapté à sa situation est impératif. Les sports d’endurance, eux, développent les capacités respiratoires. « La natation est le sport d’endurance le plus adapté pour les personnes asthmatiques », précise le Dr. Baina. D’après elle, l’air saturé en eau diminue le risque d’essoufflement et améliore les capacités pulmonaires.
L’escalade et la randonnée sont aussi conseillées pour les personnes souffrant d’asthme. L’atmosphère en montagne est pure, moins polluée et dépourvue d’allergènes. Néanmoins, une montée en altitude qui va au-delà de 2000 m n’est pas recommandée, au risque que l’air soit froid et sec.
Il n’en demeure pas moins que « le choix du sport devrait se faire en fonction des capacités du patient », comme l’indique la spécialiste interrogée, qui insiste sur l’importance de prendre les précautions nécessaires et de maintenir un suivi régulier avec le médecin traitant.
L’asthme n’est pas une pathologie grave. Elle nécessite néanmoins la prise de certaines précautions. « L’échauffement progressif », insiste le Dr. Baina, avant d’ajouter que « pendant l’effort, il faut respirer au maximum par le nez qui a un rôle de filtre ». La pneumologue conseille à ses patients de garder à portée de main leur médicament habituel pour traiter une éventuelle crise, dès les premiers signes.
« Contrairement à mes coéquipiers, je commençais les séances d’entrainement par un échauffement au ralenti afin de me lancer dans une hyperventilation », confie Youssra el Khayari.
Pour Zineb Jaber, ancienne joueuse de basketball, l’asthme n’a jamais été un obstacle. Elle pratique actuellement le triathlon, le cyclisme et la marche à pied. Pour ce faire, la sportive veille à boire de l’eau en quantité suffisante pendant toute pratique. Elle recourt aussi à son inhalateur, 30 minutes avant chaque séance, afin de relâcher ses poumons et mieux respirer… Un médicament qu’elle utilise souvent comme traitement de secours en cas de crise.
Guidée par son amour pour le sport, Zineb a réalisé son plus grand défi. « J’ai pu réguler mon rythme et parcourir 4167 m d’altitude pour atteindre Toubkal, le sommet le plus haut d’Afrique du Nord », déclare-t-elle fièrement. « J’ai réussi cet exploit grâce à l’aide de mon médecin et à la pratique d’activités physiques adaptées ».
Même s’il semble parfois handicapant, l’asthme est facile à contrôler lorsque l’on souhaite pratiquer le sport. Les avantages n’en sont pas des moindres. Outre la diminution de l’essoufflement et de l’intensité des crises, les activités physiques améliorent la tolérance à l’effort et jouent un rôle fondamental en ce qui concerne le bien-être psychologique et l’estime de soi.