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Saut à la perche : Yasmina Faraj, la championne égyptienne qui trône

Yasmin Faraj a su harmoniser sa vie entre ses études en génie maritime aux États-Unis et sa carrière athlétique en saut à la perche. Du haut de ses 22 ans, l’ambition et l’audace de cette jeune égyptienne native du Caire l’ont propulsé au panthéon des championnats arabes et africains, où elle a fièrement hissé les couleurs de son pays lors de multiples compétitions.

Telle une virtuose de l’équilibre, Yasmin Faraj s’est appliquée avec détermination à exceller, aussi bien dans son parcours sportif qu’académique. Entre sa passion et sa quête du savoir, Yasmin a décidé de ne pas choisir. Très vite, elle a su que l’essence de son être gravitait autour de ces deux univers.

Ses débuts en Égypte

Dans une interview accordée à Taja Sport, Yasmin déclare : « Ma spécialisation dans le saut à la perche était purement fortuite ». C’est en Égypte que cette championne a fait ses débuts en gymnastique, âgée alors de 3 ans. Son aventure avec le saut à la perche arrivera à l’adolescence, lorsqu’un entraîneur de la discipline la convainc de le rejoindre. À 13 ans, elle se lance dans la pratique de ce sport en parallèle de la gymnastique.

« Lorsque je me suis engagée dans le saut à la perche, j’étais totalement novice, mais j’ai persévéré jusqu’à maîtriser cette discipline, dans laquelle je m’épanouis pleinement », a indiqué Yasmin.

Saut à la perche : Yasmina Faraj, la championne égyptienne qui trône

Alors qu’elle avait 15 ans, elle s’est essayée au coaching sportif. Confiant en ses capacités, son entraîneur lui délègue la tâche d’encadrer un groupe de jeunes gymnastes. Une première expérience que l’Égyptienne a réussie avec brio. À ses 18 ans, elle décide d’arrêter la gymnastique, afin de se consacrer entièrement au saut à la perche. « Ce sport demande beaucoup de patience, de passion, de compétences et d’une excellente condition physique », a-t-elle justifié.

Et d’ajouter : « L’année 2016 a été un tournant majeur pour moi, marquant mon premier grand succès. Je suis parvenue à établir un nouveau record dans la catégorie U16, mettant ainsi un terme à celui qui avait été réalisé une décennie auparavant ».

Un palmarès digne des plus grandes

Aujourd’hui, Yasmin Faraj est une athlète chevronnée, qui accumule de nombreuses participations et victoires dans des compétitions locales, régionales et continentales. Par ailleurs, elle a remporté le championnat égyptien à plusieurs reprises, accomplissant divers exploits tout au long de sa carrière, notamment en inscrivant de nouveaux records dans les catégories U18 et U20, en 2018.

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La même année, elle gagnera plusieurs compétitions : Championnat Arabe des U20, Championnat d’Afrique de la jeunesse, Championnat Arabe de la jeunesse, ainsi que le Championnat des Jeux africains U20 de 2018 et 2019. L’Égyptienne a également participé aux championnats de Slovénie et de Croatie et a terminé deuxième au championnat africain d’Abidjan.

En février 2022, elle a remporté la première place au championnat de la Nouvelle-Angleterre dans l’État du Maine, en réussissant un saut de 3,65 m. Grâce à cette victoire, Yasmin s’est classée deuxième parmi les dix meilleurs athlètes de l’histoire de l’Université du Maine, où elle étudie actuellement.

Le rêve américain

Celle que l’on surnomme désormais « la magicienne de la perche » raconte que « le chemin vers le succès n’a pas été facile pour elle ». Pour y arriver, explique-t-elle : « dès l’âge de 15 ans, il a fallu que je trouve le juste équilibre entre mes études, mes entraînements et mon travail de coach de gymnastique ». Malgré son jeune âge, la championne du saut égyptien a su relever tous ces défis avec résilience.

« Ma réussite scolaire, le travail et l’accomplissement de mes objectifs étaient ma seule préoccupation, en dépit des critiques que j’ai reçues en Égypte. En janvier 2021, mes efforts ont payé, puisque ma candidature a été acceptée par une université américaine dans l’État du Maine, pour étudier l’ingénierie maritime et me perfectionner sportivement », poursuit Yasmin Faraj.

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Selon elle, son installation aux États-Unis lui a été bénéfique et lui a permis d’approfondir ses connaissances. L’Égyptienne a notamment rencontré des coachs sportifs de haut niveau dans le saut à la perche, qui ont contribué à sa progression. D’autre part, elle souligne le rôle important du système universitaire américain, qui exige de chaque élève d’enrichir son parcours par les études, le sport et le travail, contrairement à l’approche académique égyptienne.

Interrogée par Taja Sport sur une éventuelle participation aux prochains Jeux Olympiques de Paris 2024, Yasmin Faraj a annoncé avec regret son forfait. En effet, l’Égyptienne souffre d’une blessure au dos, qui lui impose un temps de convalescence avant de pouvoir reprendre le chemin des compétitions. Mais la jeune athlète ne déchante pas et promet de revenir plus forte et de continuer à se surpasser dans tous les domaines, pour représenter et honorer le drapeau de son pays à l’étranger.

Dans l’une des salles d’entraînement de l’État américain du Maine, Yasmine cherche à atteindre ses rêves. Après avoir réussi à laisser son empreinte et s’être démarquée mondialement en saut à la perche, elle aspire à battre de nouveaux records et à se faire détentrice de nombreux titres, pour couronner sa carrière.

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