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Soraya Tadlaoui : « La danse me définit »

A 12 ans, Soraya regarde le film « Salsa », qu’elle qualifie de ridicule aujourd’hui. « J’ai essayé toutes les danses : moderne jazz, contemporain, hip-hop old school… Mais c’est la Salsa qui a été un déclencheur. La danse classique ce n’est vraiment pas facile et quand on entend à longueur de journée qu’on est un « petit boudin » et qu’on n’y « arrivera jamais », cela pèse mentalement », raconte Soraya. « Je rentrais des cours de danse classique et je me remettais à danser seule pendant 20 minutes dans ma salle de bain, mais ce n’était absolument pas du classique ». 

Les capacités corporelles et la souplesse que demande la danse classique ne convenaient donc pas à Soraya… « La Salsa, c’est la célébration du corps et de la liberté. Ce n’est pas autant codifié que la danse classique » explique la danseuse.

Les choses ont pris un tournant plus sérieux quand la mère de la jeune fille a accepté de l’inscrire dans des stages de danse en France où elle pourra danser à un niveau plus élevé. Elle décidera par la suite de préparer un diplôme d’examen technique de professeure de danse en candidate libre à seulement 17 ans, alors qu’elle était encore en terminale et préparait son baccalauréat. Elle se préparera seule depuis le Maroc puis le passera à Paris avant de rentrer au pays passer son bac. 

Son diplôme en poche, elle repartira à Paris et intégrera l’Académie internationale de danse de Paris sur audition : son parcours de danse professionnelle débutera alors réellement, mais elle poursuivra tout de même en parallèle des études à la Sorbonne où elle s’inscrira en DEUG en médiation culturelle et communication. Mais trouvant la fac trop libre, elle décidera de s’inscrire en école de communication (Sup de pub) en conception rédaction. Elle travaillera pour plusieurs médias avant de se spécialiser en mode. 

Soraya travaillera ensuite en freelance à New York où elle continuera les danses latines et les compétitions de danse. Elle retournera ensuite à Paris, mais elle ne voulait pas y rester « c’était très dur, il y avait énormément de critères physiques et beaucoup de danseurs talentueux. Il faut avoir un mental d’acier, chose qui me fait défaut… ». 

C’est ainsi qu’elle est retournée au Maroc en 2012, où elle débutera en tant que rédactrice junior dans un magazine avant d’en devenir rédactrice en chef quelques années plus tard, tout en continuant la danse. Maintenant, la jeune femme travaille en freelance, mais danse surtout. Elle enseigne désormais la danse en talon tout en participant à beaucoup de publicités, clip, show et autres tournages au Maroc en tant que danseuse. 

Lorsqu’on lui demande si la danse est sa passion, Soraya dit que non : « la danse c’est au-delà d’une passion. C’est quelque chose qui me définit, qui fait partie de moi. C’est un moyen d’exprimer des choses que je ne peux pas écrire … Si je devais parler de passion je dirais que le surf me passionne. L’océan est un endroit de paix. Quand je surfe, je suis dans le moment et plus rien n’est important ». 

En effet, Soraya est passionnée de surf. En 2013, alors qu’elle n’était pas du tout intéressée par la discipline et qu’elle « courait dans l’autre sens lorsqu’elle voyait une vague », ses amis lui enverront sur les réseaux une vidéo d’une fille qui surfe en talon haut et lui disant que ce serait bientôt elle. Soraya prend le pari et se rend à la plage prendre un cours de surf : « lorsque le moniteur m’a dit qu’il m’emmenait au « pic », je n’avais aucune idée de ce dont il parlait. Était-ce un bar ? Une boutique ? Il s’agissait en fait de l’endroit où les vagues cassent. »

Lorsqu’elle se met debout sur la planche, c’est la révélation : « je marchais sur l’eau ! C’était une sensation incroyable. ». Dès lors, Soraya s’est rendue deux fois par jour prendre des cours poussés par un « extrémisme qui la caractérise ». Au début, elle se disait tête brûlée et se jetait dans tout : des vagues de deux mètres sans être experte. Après avoir eu de grosses frayeurs en brulant les étapes, elle décide de faire chemin inverse et de se calmer. En 2019, elle se rend au Sri Lanka où elle passera six heures par jour sur sa planche et depuis elle surfe quasiment tous les jours si elle le peut et ce, même en hiver. Mais elle n’a aucune ambition de devenir professionnelle dans le domaine. 

Cette passion est d’ailleurs liée à la danse ! « Il y a un jeu avec la vague, tu lui réponds, tu marches dessus, tu communiques avec… C’est un moment de grâce comme en danse ». Là où les choses changent pour Soraya, c’est que la danse professionnelle a un rapport de challenge très dur moralement : « je ne compte même pas le nombre de fois où j’ai voulu quitter : hier, avant-hier, ce matin, peut-être dans trois jours… la danse est liée à l’égo, si on n’a pas confiance en soi, c’est compliqué. Surtout qu’en tant que professionnelle, tu es très souvent jugée… »

La jeune femme met sa détermination dans tous les projets qu’elle entreprend. C’est pour cette raison qu’elle souhaite mettre cette détermination à bon usage en voulant contribuer à faire progresser la danse au Maroc d’une manière ou d’une autre, en entrainant des danseurs au sein d’une industrie balbutiante au pays. Pour elle, le partage est important et elle-même ayant été au contact de maîtres de la danse, elle souhaite transmettre son savoir. Pas forcément de manière rémunérée, mais réellement aider ces danseuses et danseurs marocains qui n’ont pas eu le privilège d’apprendre de manière plus académique.

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