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Championnat d’Asie: Les tenniswomen libanaises concourent malgré la situation au pays

Avec détermination et persévérance et défiant les circonstances difficiles que traverse le Liban, la délégation libanaise féminine de tennis est arrivée dans la capitale indienne, à New Delhi, afin de participer au championnat d’Asie pour les moins de 14 ans. Qualifiée pour le championnat du monde dans la même catégorie d’âge, la délégation regroupe une présidente, Leen Bachour, un entraîneur Jad Karaki et les joueuses Lila Bachour, Kaya Chkaiban et Marianne Berberian.
Tennis : les joueuses libanaises

Dans une déclaration exclusive à Taja sport, Bachour a souligné que les joueuses se sont très bien préparées pour se lancer dans cette expérience unique, opportunité rendue possible grâce aux efforts de l’entraîneur Jad Karaki. Les jeunes filles sont extrêmement enthousiastes car elles ont rarement l’occasion d’affronter des joueuses professionnelles, au niveau international.

A cela, Bachour a ajouté : « nous sommes un petit pays où peu de gens jouent le tennis, encore moins les filles. Il n’est donc pas facile pour les joueuses libanaises d’affronter des joueuses internationales expérimentées, surtout lorsqu’il s’agit d’Australiennes, de Japonaises et d’autres nationalités réputées pour ce sport.

Pour sa part, l’entraîneur Karaki a déclaré : « l’équipe se prépare et s’entraîne depuis plus de trois mois pour participer à ce tournoi », soulignant que l’entraînement a été de haut niveau et que le moral des joueuses est au plus haut. Il poursuit : « Au premier jour, nous avons été malchanceux lors d match contre le Sri Lanka et nous avons perdu avec peu d’écart. Nous avons également été écartés après le jeu contre l’Australie, classée première du tournoi. En revanche, jeudi, vendredi et samedi, nous avons des rencontres où nous disputerons les positions de la neuvième à la quatorzième. Hors de question que nous soyons classés 13e ou 14e… Cela nous conduirait à devoir faire part, l’an prochain, au mêmes éliminatoires, chose que nous cherchons à éviter.

Championnat d'Asie: Les tenniswomen libanaises concourent malgré la situation au pays

« L’important aujourd’hui demeure, dans le cadre de ce tournoi, l’interaction des joueuses libanaises avec d’autres parmi les plus importantes d’Asie et d’Océanie. Cela va certainement les motiver et les faire gagner en expérience », a déclaré Karaki.

De son côté, le président de la Fédération libanaise de tennis, Oliver Fayçal, a confirmé, dans une déclaration à Taja sport, que : « le Liban est un pays très spécial, lorsqu’il s’agit de tennis, quels que soient les groupes d’âge. Nous avons joué contre de nombreux grands pays et nous avons battu le Hong-Kong, le Taïwan, et deux fois la Thaïlande pour intégrer la première catégorie ».

La Fédération s’intéresse à toutes les catégories mais se focalise davantage sur la jeune génération, puisqu’elle a accueilli, il y a quelques semaines, le championnat d’Asie de l’Ouest U-12, qui a regroupé huit pays, parmi lesquels le Liban, qui, grâce à son équipe féminine, a remporté la finale contre l’équipe iranienne, au moment où l’équipe masculine a occupé la deuxième place… un exploit pour le Liban.
La chance n’a pas souri à l’équipe féminine lors de ce tournoi, celle-ci ayant affronté des équipes classées mondialement telles que l’Australie. Elle a toutefois obtenu de bons résultats contre le Sri Lanka lors d’un match décisif, ce qui n’est pas à négliger, comme l’indique Fayçal.

« Le pays plonge dans l’abîme. Nous finançons les équipes à partir de nos caisses budgétaires pour que les joueuses puissent être en mesure de voyager et continuer à représenter le Liban. Nous organisons entre 20 et 25 tournois de clubs au Liban et nous faisons de notre mieux pour préserver ce jeu », a conclu le président de la Fédération libanaise de tennis.

Il est clair que le Liban et ses équipes sont déterminés à rivaliser avec les grands pays, et ce malgré toutes les conditions difficiles par lesquelles passent les Libanais. Il est donc certain que, peu importe le résultat ou la position que l’équipe féminine des moins de 14 ans occupera dans le tournoi, les expériences que les joueuses vont acquérir ne peuvent que leur permettre d’améliorer leur niveau pour les prochains défis sportifs.

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